mardi 22 février 2011

Regard cosmopolite emprunt d'humanisme

Dans un récent billet, mon estimé collègue AL expliquait que nos origines respectives entraînaient parfois des différences de points de vue: lui, Wallon ayant séjourné à New York, trempe sa cougnole au marcassou dans du café Starbucks, alors que moi, Bruxellois demi-vietnamien, je mange mes frites de la Place Jourdan avec des baguettes.

Ici à Bruxelles, on voit les choses avec un peu plus de recul. Toutes ces questions communautaires semblent d'autant plus dérisoires que nous côtoyons un cocktail riche de tant de cultures différentes qu'il ferait passer un double Long Island pour de la Spa Reine.

Nous posons sur nos voisins du Nord comme du Sud un regard dépassionné et bienveillant. Un regard affranchi des préjugés et du nombrilisme grâce aux expériences humaines et la diversité culturelle nés du cosmopolitisme de notre ville-région multi-capitale.

C'est ce regard que je vous livre ici, dans l'espoir d'aider les Belges à se comprendre en dépit de leurs différences. Un bras tendu pour la réconciliation.

Les Flamands sont des gens adorables sous bien des aspects. Bon d'accord, ils font une petite fixette sur "l'oppression francophone" qu'ils auraient subie par le passé, mais tant qu'on aborde pas ce détail de l'histoire, la conversation peut se poursuivre tranquillement autour d'une Westmalle.

Petite parenthèse, c'est sans doute le spectre de cette oppression qui a favorisé la création d'un lobby flamand, qui s'est ramifié et a étendu son influence à toutes les sphères du pouvoir en Belgique. Vous avez remarqué le nombre de postes-clés occupés par des Flamands? Premier Ministre, Ministre de la Défense, et j'en passe. A une époque, ils ont même infiltré les instances wallonnes pour multiplier les affaires et saper la bonne gouvernance. Vous je sais pas, mais moi, je trouve que Van Cauwenberghe, c'est pas un nom qui flaire bon le fromage de Herve. Heureusement, en cas de doute, on peut toujours les reconnaître à leur nez crochu.
Willy Vandersteen (auto-portrait)
Autre détail qui vous aura peut-être échappé: le Flamand est radin. Tout ce tintouin autour de la responsabilisation des entités trucmuche, au fond, c'est jamais qu'un écran de fumée pour garder leurs euros.

Ce sont aussi des usuriers sans scrupules, guidés par un féroce appât du gain. Certaines sources affirment d'ailleurs que si la NVA veut la séparation du pays, c'est pour que les transferts de fonds entre entités soient remplacés par des prêts dont les taux feraient rougir un banquier, même flamand. Évidemment, le lobby flamingant use de toute son influence pour étouffer dans l'œuf toute velléité d'enquête et s'assurer que l'information reste cachée du grand public.

Les Flamands croient à tort que les Wallons sont paresseux, alors que ce sont juste de grands enfants. De grands enfants qui ont le sens de la fête et le rythme dans la peau, comme on peut le voir à chaque carnaval.

On peut reprocher au Wallon une certaine nonchalance. C'est parce qu'il n'est pas encore entré dans l'Histoire. Du coup, côté bonne gouvernance c'est pas trop ça. Mais il faut dire qu'après la fédéralisation, et le départ du pouvoir central, les chefs ruraux ont eu le champ libre pour faire main basse sur les ressources naturelles de la région (gisements d'intercommunales, et aide humanitaire flamande).
Le carnaval de Binche

Les prouesses sportives du Wallon sont légendaires. C'est qu'à l'instar du rythme, le Wallon porte le talent sportif dans ses gènes. On peut d'ailleurs le voir déambuler en training à toute heure de la journée. Echauffement? Préparation mentale? Lui seul le sait. Une chose est sure : quand il rentre chez lui pour jouer à FIFA 2011 en ligne, il bat tous les records, qu'il avait pourtant établis lui-même la veille.

Le Wallon a su rester bon vivant et accueillant. Sous des dehors frustes, il a su rester en contact avec la terre et garder la simplicité des vraies valeurs. Il a sans doute beaucoup à nous apprendre, à nous, les citadins soi-disant "civilisés" (à condition de s'accommoder du bruit et de l'odeur).

Vous voyez, avec un peu de bonne volonté c'est pas si difficile de se débarrasser des préjugés.

L'important, c'est de ne pas ranger les gens dans des catégories toutes faites.

5 commentaires:

  1. Les flamands, si j'ai bien analysé ma longue pratique du genre, ont ceci en commun avec les wallons qu'ils n'ont pas vraiment conscience qu'être flamand, ou wallon, ça ne te la rend pas plus ferme dans l'adversité.
    Qu'ils se le tiennent pour dit !

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  2. Merci, ce travail est surtout le fruit d'une recherche documentaire rigoureuse.

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  3. Allé, j'ai bien souri et je voudrais pas que t'aies les mêmes idées que ton pote Al qui parle de clore son blog de news qui kick's par manque de commentaires.

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