tag:blogger.com,1999:blog-82778835940173739552024-03-14T08:23:09.921+01:00Le monde est moche, mais moins que ma voisineChroniques amèresNiacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.comBlogger27125tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-7350275383575002902012-02-09T23:07:00.001+01:002012-02-09T23:15:16.554+01:00Facebook, je suis parti (et je le resterai toujours - enfin j'espère)Deux jours. Deux jours que j'ai quitté Facebook. Pas simplement désactivé mon compte, non, non: carrément effacé. Pour toujours. Enfin, presque: le réseau social me laisse 14 jours pour craquer et changer d'avis. C'est fourbe, mais j'avoue avoir un brin d'admiration pour un piège aussi bien pensé.<br />
<br />
N'y allons pas par quatre chemins: j'étais accro. Pas aux photos de vacances de rêve que certains vous partagent dans la gueule en espérant que vous serez content pour eux à en avoir mal au cul et les dents qui grincent, ni aux détails inutiles des vies inintéressantes d'amis à moitié oubliés, ni encore à la parade continue de mouflets dont je n'ai, honnêtement, rien à caler. Non.<br />
<br />
J'étais accro au contenu. Au pote musicos qui poste ses démos, mais aussi les trucs qu'il aime, de la vraie musique, avec du vrai goût dedans. A l'autre pote, qui poste des séquences rigolotes qu'il tourne dans ma ville, dans des endroits que je connais. A la blogueuse, qui gueule, qui dénonce et qui répond aux trolls qui polluent sa page (publique) avec de vrais arguments, pleins de vrais faits et de vraies idées.<br />
<br />
En fait, pour un univers souvent décrit comme artificiel ou superficiel, Facebook se révèle une mine étonnante d'authenticité. Je devrais plutôt dire une source, car les débats, articles, vidéos, discussions qui sont mis en ligne génèrent un flot constant de contenu. Même en écrémant, ça fait quand même une montagne d'informations à avaler et aux quelles réagir (et je file mes métaphores comme le maire de Champignac).<br />
<br />
Et voilà le piège: il y toujours quelque chose d'intéressant sur Facebook. Ou quelque chose d'intéressant sur le point d'être mis en ligne. La pause Facebook qui commence comme un break de 5 minutes pour penser à autre chose a vite fait de durer une heure et demie. Au stade avancé, il devient difficile de se concentrer sur une tâche pénible ou continue, vu qu'il y a toujours <i>quelque chose</i> d'intéressant à aller voir. Ou à poster.<br />
<br />
A la fin, je n'étais jamais vraiment déconnecté. Toujours un débat en cours, quelque chose à attendre ou une discussion à lancer. Je ressassais les arguments du dernier débat avec un inconnu en rentrant chez moi, puis je me reconnectais pour balancer mon dernier argument. L'inconvénient de ces débats par posts interposés, c'est que la réponse peut se faire attendre, et je sais pas vous, mais moi quand je m'investis dans un débat, je n'en sors jamais vraiment avant le dénouement. Surtout quand le mec en face de moi me tape sur les nerfs.<br />
<br />
Bref, ça me bouffait du temps et ça me rendait nerveux.<br />
<br />
Donc j'ai arrêté. J'ai demandé à Facebook de m'envoyer mes données, puis j'ai effacé mon profil.<br />
<br />
Depuis, les aliments ont plus de goût, je ne tousse plus le matin et je monte les escaliers du bureau sans être essoufflé. Euh, non, ça c'est autre chose.<br />
<br />
Je ne vais pas en faire des tonnes pour le plaisir de broder, mais je dois dire que j'ai eu le sentiment physique d'être déconnecté de quelque chose. Ce qui est certain, c'est que sans cette source facile d'information, de distraction et d'interaction, ma conscience et mon intérêt pour mon environnement immédiat se sont accrus. Pas un truc grandiloquent à la con, genre "les couleurs étaient plus vives", mais malgré tout un changement de qualité dans mon <i>être-là</i>.<br />
<br />
Dans mes émotions aussi. Sans profil disponible à tout moment pour poster mes états d'âmes (ou un article/vidéo/chanson qui les illustre), toutes mes colères, mes coups de gueule et mes coups de mou ont le temps de bouillonner, se mélanger, décanter... Bref, mûrir. Je dois dire que c'est plutôt pas mal.<br />
<br />
Le jour où j'ai quitté Facebook, la première chose que j'aie voulu faire, c'est poster un statut pour l'annoncer. Puis je suis rentré chez moi, j'ai mis du gros métal à fond et j'ai laissé la catharsis s'opérer à coups de gros riffs et de <i>headbanging</i>.<br />
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Depuis je suis plus productif au boulot, j'ai repris ce blog, et j'ai dégagé du temps pour m'adonner à des activités plus constructives.<br />
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Les jeux vidéo, par exemple.Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-7094516910555014202011-10-21T13:26:00.002+02:002011-10-21T13:45:18.155+02:00Kadhafi : le résultat d'une traque acharnée de plus de 10 ansLa nouvelle est tombée hier dans l'après-midi : le colonel Kadhafi a été capturé, mort. La mort du dictateur libyen lui évitera un procès... et permettra surtout à ses amis d'hier de sortir indemnes d'une procédure en justice où le risque de sortir les cadavres des placards était plus que compromettant. <br />
<br />
Prenons toutefois le temps de revenir sur plus de 10 années d'une traque acharnée menée par les leaders politiques occidentaux pour capturer le despote sanguinaire.<br />
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<b>Guy Verhofstadt et Louis Michel : la main qui glisse</b><br />
<br />
En 2004, Louis Michel prend le thé avec celui qu'il pense être le Père Fouettard. Il lui rappelle qu'il aimerait cette année que le double maléfique de St-Nicolas dépose quelques nouvelles casseroles dans la cheminée du Parti Socialiste. Néanmoins, en cours d'entretien, le père Michel est pris d'un doute : cet accent nord-africain, ce maquillage trop clair... Serait-ce un imposteur ? <br />
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<br />
Le leader réformateur fait alors appel au Premier Ministre de l'époque Guy Verhofstadt pour en avoir le coeur net.<br />
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- Dis Guy, ce pei prétend être le Père Fouettard. Tu ne le trouves pas un peu pâle ?<br />
- Tu es con ou quoi ? C'est Kadhafi ! Attends, je vais faire semblant de lui serrer la main et je vais l'attraper. On le livrera ensuite à la justice qui le jugera pour ses crimes odieux. <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOhy8kXgjUyVyeJV6MI7tMPXE3GvQq7r7kyquDzYX11tGb_OxeUaIKD4Emm7zKiELPYsvrSq7KluSPbXsJ0kaTPgSFrmLHI1IdMByHLpqIQFUVJebOEWp7muko3S3443nJ5rva5st4ukw/s1600/verhofstadt.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOhy8kXgjUyVyeJV6MI7tMPXE3GvQq7r7kyquDzYX11tGb_OxeUaIKD4Emm7zKiELPYsvrSq7KluSPbXsJ0kaTPgSFrmLHI1IdMByHLpqIQFUVJebOEWp7muko3S3443nJ5rva5st4ukw/s320/verhofstadt.jpg" width="320" /></a></div>
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Hop, un petit sourire, je serre, je serre... <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEOQDbEp7khJNoT0GjCdbkQOJWVRahVcwQnaJpcY_KLDNPjs2rcZ1LTUPbMwfzxnqyN_QzvNA1iFNLmcvTx3rrxfbjrFHFg-JfQb9utk8OR97VkTYWQtiVzrBFCz-c_-ujLKTCDoY7weE/s1600/verhofstadt2" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEOQDbEp7khJNoT0GjCdbkQOJWVRahVcwQnaJpcY_KLDNPjs2rcZ1LTUPbMwfzxnqyN_QzvNA1iFNLmcvTx3rrxfbjrFHFg-JfQb9utk8OR97VkTYWQtiVzrBFCz-c_-ujLKTCDoY7weE/s320/verhofstadt2" width="320" /></a></div>
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Ne pas le lâcher. Ne pas le lâcher... </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl05C3QbmD46daebua5Hx8kBxy_GSS5fZPD-ojpuADc37u8sc5vW4945bQVqxmXwwKlRRBuwYzetYfYpG1XS876mRAE9MCPBriDHxSHrXL1L5m8W-IJrMz3R5kK34C452KdVBvW_u3YYQ/s1600/ver" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl05C3QbmD46daebua5Hx8kBxy_GSS5fZPD-ojpuADc37u8sc5vW4945bQVqxmXwwKlRRBuwYzetYfYpG1XS876mRAE9MCPBriDHxSHrXL1L5m8W-IJrMz3R5kK34C452KdVBvW_u3YYQ/s1600/ver" /></a></div>
<br />
Foert ! Il a glissé. Saloperie de pousse-mousse super hydratant. Je n'aurais jamais dû me laver les mains après être allé pisser. <br />
<br />
<b>Nicolas Sarkozy : "Je vais te nettoyer ta yourte au Kärcher !"</b><br />
<br />
Peu après son accession à la présidence de la République française, Nicolas Sarkozy convoque à Paris Alexandre Bouglione. Les deux hommes souhaitent s'entretenir de juteux contrats de coopération humanitaire, notamment dans les domaines du nucléaire civil et de l'armement. Sans son maquillage, le célèbre clown est méconnaissable, mais quand même reçu en grandes pompes à l'Elysée. <br />
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Les premiers doutes s'installent lorsque le présumé Bouglione demande à pouvoir monter son chapiteau dans les jardins de l'Elysée. Sarkozy devient perplexe : tout ceci ressemble bel et bien à un cirque, mais où sont les éléphants et les trapézistes ? </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI5FbMuCagW_7Boupe9-frDm5Iia74mu4wjkAorJqGl7yzwpOlOE_y4Ww1kL-b8Sn3DlsOL9zLIkcR9hFmlFx5ZKiUVPlzA5LESpOfERgkzQYLJn1txEA33iCcVLtQikMT3Jqu3h6kajs/s1600/kada-sarko2" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="210" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI5FbMuCagW_7Boupe9-frDm5Iia74mu4wjkAorJqGl7yzwpOlOE_y4Ww1kL-b8Sn3DlsOL9zLIkcR9hFmlFx5ZKiUVPlzA5LESpOfERgkzQYLJn1txEA33iCcVLtQikMT3Jqu3h6kajs/s320/kada-sarko2" width="320" /></a></div>
<br />
Quelques mois plus tard, lors du sommet de Lisbonne, le président français se rend compte de la supercherie et reconnaît Alexandre Bouglione dans l'assemblée, mais assis à la table de la représentation libyenne. Ni une, ni deux, Sarkozy le met en garde :<br />
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- Alex, je sais que l'humour est ton métier, mais ce n'est pas bien de te faire passer pour Kadhafi : ça pourrait t'attirer des ennuis. Et au passage, tu ferais bien de venir nettoyer le bordel que tu as laissé dans ma cour. Autrement, je m'en vais te la nettoyer au Kärcher, ta yourte !<br />
<br />
<b>Berlusconi battu sur un coup de boule en traître</b><br />
<br />
Silvio Berlusconi, de par sa proximité géographique, a plusieurs fois eu l'occasion de mettre en garde le leader libyen. Malheureusement, à chaque fois qu'il était prêt du but, le président du conseil italien a buté sur plus fort que lui, péchant par de graves lacunes en self-defense. Reconstitution d'une confrontation virile. <br />
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- Mouammar, viens donc ici que je t'embrasse. <br />
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<br /></div>
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- C'est bon, je le tiens. Je vais tenter une clé de patte dès qu'il aura son attention détournée par cette paire de seins en plâtre subtilement érigée derrière lui. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju5Qifd9N72oZVsxPEzy_EibpBsoT2V1e9ESDI6A6jfaWlgMzEj0B-WQACvcOaujbZLU9JxV-1uatKbLygJxJh7ZgLAYBD3iLfgSA4Uu9q42MCo0ynP9M4I4fzRVWdsWy0pOhkwPc9xzk/s1600/kada-berlu.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju5Qifd9N72oZVsxPEzy_EibpBsoT2V1e9ESDI6A6jfaWlgMzEj0B-WQACvcOaujbZLU9JxV-1uatKbLygJxJh7ZgLAYBD3iLfgSA4Uu9q42MCo0ynP9M4I4fzRVWdsWy0pOhkwPc9xzk/s1600/kada-berlu.jpg" /> </a></div>
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<br /></div>
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Et puis, c'est le drame. Distrait par la présence de Johnny Hallyday, Silvio Berlusconi tombe dans un traquenard. Kadhafi l'enlace... </div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil4YP_qfZZgY1Zp9EH5udGCcZuT2f3PdpcEJ_v5wTe8d3Z8kcIXsK0pH4xeHWx0pt3IRimBs8lf-lRB8LdVWBg8WDj0jJZ0djhDUSKvP2wEB3wdYk-Zpawn5X6qKAaCZ8n4HU05XpZXyE/s1600/kadhafi_berlusconi-7206a.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil4YP_qfZZgY1Zp9EH5udGCcZuT2f3PdpcEJ_v5wTe8d3Z8kcIXsK0pH4xeHWx0pt3IRimBs8lf-lRB8LdVWBg8WDj0jJZ0djhDUSKvP2wEB3wdYk-Zpawn5X6qKAaCZ8n4HU05XpZXyE/s1600/kadhafi_berlusconi-7206a.jpg" /></a></div>
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Il l'entraîne dans une valse assassine et...<br />
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<br /></div>
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... il lui colle un coup de boule en traître. </div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6T3g4NouKhsvnMoZXq2tAC4mPOVWdTlNxt13YkeJGKxNanp2rWdLyu54XF__czIHU0Fes7IQ8Ne-49NqgwpUY2yIowmar2JbtTuSzsAj6rdXf4T7Se0x25YjIV3ZVp8VLUftYQFM2KkE/s1600/berlu.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="158" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6T3g4NouKhsvnMoZXq2tAC4mPOVWdTlNxt13YkeJGKxNanp2rWdLyu54XF__czIHU0Fes7IQ8Ne-49NqgwpUY2yIowmar2JbtTuSzsAj6rdXf4T7Se0x25YjIV3ZVp8VLUftYQFM2KkE/s320/berlu.jpg" width="320" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsbDGdZN5O8BJw654QHK510ZvM8q1Xs5z-kPNjGHieXlxdl4k5azrqfl4YJkST8QoktGA1EquDaiMhFx1eKIaPC4qlkha9x-Z3zBOe80zkNLHXdk-0PVYnpjw8MwqMOUdDcgZ7jtRHHkY/s1600/berlu2" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsbDGdZN5O8BJw654QHK510ZvM8q1Xs5z-kPNjGHieXlxdl4k5azrqfl4YJkST8QoktGA1EquDaiMhFx1eKIaPC4qlkha9x-Z3zBOe80zkNLHXdk-0PVYnpjw8MwqMOUdDcgZ7jtRHHkY/s1600/berlu2" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwxUjbuYOJ_q4lRt4dtHVXcJWDavKO8q9hF8LcP0nQFV12WTf2Og8mLCp1n_8O6AYuCE4G9uR4epG9Dk9iodAaHOWFDoj6W72piEQpFwaR_KPoqfp_G1QWyqpPALaxdmYT7_sid3EhYfo/s1600/berlu3" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="122" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwxUjbuYOJ_q4lRt4dtHVXcJWDavKO8q9hF8LcP0nQFV12WTf2Og8mLCp1n_8O6AYuCE4G9uR4epG9Dk9iodAaHOWFDoj6W72piEQpFwaR_KPoqfp_G1QWyqpPALaxdmYT7_sid3EhYfo/s320/berlu3" width="320" /></a></div>
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Berlusconi en conservera de graves séquelles, dont une migraine chronique qui l'empêche désormais d'activer l'hémisphère gauche de son cerveau. <br />
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<b>José Manuel Barroso : par amour du funk</b><br />
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Il déteste qu'on lui rappelle cet épisode, mais le président de la Commission européenne a également été à deux doigts de capturer Mouammar Kadhafi. C'est sa passion pour le funk et son célèbre déhanché qui l'ont trahi. Sa boulette n'en est que des plus regrettable. Le porte-parole de la Commission a eu bien du mal à masquer son embarras. <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQSP_LxuigA5t7_q0I11g14rrFKkcqL27ZniDzpoC02KIl2ZdODEl3mkadwe16pO82ExLi4YU9cdKl9r61Fno46T3OBxd9kiu_OyKcjQuWde7kK_g-zy2QG_XlV3xFiQDPDJFZuZNLr1c/s1600/barroso.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQSP_LxuigA5t7_q0I11g14rrFKkcqL27ZniDzpoC02KIl2ZdODEl3mkadwe16pO82ExLi4YU9cdKl9r61Fno46T3OBxd9kiu_OyKcjQuWde7kK_g-zy2QG_XlV3xFiQDPDJFZuZNLr1c/s320/barroso.jpg" width="240" /></a></div>
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- Yeah James Brown ! Give me five !<br />
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<b>Les rideaux de Tony Blair</b><br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAJ4eKWzUSYdcg_2WymRRFdZ3GJ1OqBkxjljwMIEouhVy5Oq0OlaBButKtC46MLeo2jhD6ziywNvJ9q1iiyCjnRnHcf_bLajR-SDNuUtq9vsZ4mR185AXD1ImboO9-oSHZ111xxC5_fgE/s1600/blair-kadhafi-263527-jpg_152170.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="139" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAJ4eKWzUSYdcg_2WymRRFdZ3GJ1OqBkxjljwMIEouhVy5Oq0OlaBButKtC46MLeo2jhD6ziywNvJ9q1iiyCjnRnHcf_bLajR-SDNuUtq9vsZ4mR185AXD1ImboO9-oSHZ111xxC5_fgE/s320/blair-kadhafi-263527-jpg_152170.JPG" width="320" /> </a></div>
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Pas de bol non plus pour l'ancien Premier ministre britannique. Sa femme l'envoie chez Ikea pour acheter des nouveaux rideaux pour la salle de bains. "Un truc un peu plus chaud que des dauphins" exige-t-elle. Arrivé sur place, Tony Blair tombe sur un vendeur particulièrement doué qui parvient à le convaincre d'opter pour un splendide modèle représentant une oasis et des chameaux. Les deux hommes immortalisent ce grand moment de complicité commerciale. L'affaire fit scandale, Madame Blair estimant que la couleur des rideaux jurait avec le carrelage lilas. Le bon de commande étant signé, le couple dut se résigner à faire appel à Robert Mugabe pour poser un nouveau carrelage.<br />
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<b>Le valet puant s'invite au dîner de cons</b><br />
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C'est une tradition à la Maison blanche : chaque année, le président organise son célèbre dîner de cons. Et comme chaque année, les invités sont les mêmes. Medvedev emmène Berlusconi, Obama fait plaisir à son copain Sarkozy et le Chinois au nom imprononçable ramène Alexandre Bouglione. Sauf qu'à un moment, quelqu'un repère la couille dans le potage...<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUpWt6TpvG_1go93TOlrStC8BUWpjNAgtYrehASuV3QBC0zIYgm02N65hIBqa5ZN04a87dxO-yCFcklOma4R14XebbCikKvt5FsE1B1uA3TvUVmQEZikTEnDrPxG4TyEZgeyqxMZjLXpk/s1600/Berlusconi_Sarkozy_Obama_Kadhafi_inside1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="165" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUpWt6TpvG_1go93TOlrStC8BUWpjNAgtYrehASuV3QBC0zIYgm02N65hIBqa5ZN04a87dxO-yCFcklOma4R14XebbCikKvt5FsE1B1uA3TvUVmQEZikTEnDrPxG4TyEZgeyqxMZjLXpk/s320/Berlusconi_Sarkozy_Obama_Kadhafi_inside1.jpg" width="320" /></a></div>
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- Berlusconi : Dis-moi Tching Tchong, tu es sûr de l'identité de ton invité ? Il ressemble méchamment au mec qui m'a collé une tête l'année dernière, même que j'ai oublié son nom parce que, depuis lors, mon cerveau ne fonctionne plus qu'à moitié...<br />
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- Sarkozy : Ta gueule Silvio. Fais semblant de rien. A la fin du dîner, on le chope et on l'oblige à venir nettoyer les crasses qu'il a laissées dans mon jardin. <br />
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Cette sélection de photos de la traque de Kadhafi n'est pas exhaustive. Bien d'autres sont à découvrir <a href="http://lbmrk.wordpress.com/2011/02/24/kadhafi-en-france-souvenirs-de-2007-la-memoire-courte-politique-des-mains-sales/">ici</a>.ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-72021427429911393182011-06-23T14:15:00.001+02:002011-06-23T14:23:13.462+02:00Les secrets du programme de Laurent Louis enfin dévoilés<div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Calibri;">La poésie Babel Fish (du nom de <a href="http://babelfish.yahoo.com/">l’outil de traduction automatique de Yahoo!</a>) est un mouvement littéraire encore peu connu mais qui mérite toute notre attention. Le procédé est très simple : il s’agit de faire transiter un texte original par plusieurs étapes d’un outil de traduction automatique, quel qu’il soit. Le texte original est ainsi traduit dans une langue étrangère A. Le résultat est traduit à son tour dans une langue étrangère B. Et ainsi de suite, avant de revenir, en bout de chaîne, à une traduction vers la langue d’origine. Le résultat ainsi obtenu surprend souvent par son caractère surréaliste, le texte final n’ayant pratiquement plus rien à voir avec l’objet initial. Evidemment, plus le texte a transité par des langues différentes, plus importante sera l’altération de sa signification. La technologie se charge d’inventer de nouveaux sens à nos mots, ce qui aura de quoi occuper les philosophes du langage pendant encore quelques années : l’intelligence artificielle peut-elle générer du sens ? </span></div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br />
</div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Calibri;">Parfois, la poésie Babel Fish semble s’octroyer des pouvoirs paranormaux. Ainsi, qui pourra expliquer par quelle force occulte un texte a priori anodin, après être passé à la moulinette du Babel Fish, s’est transformé en ce qui ressemble furieusement au… <a href="http://www.mld.be/page/fr/6/le-programme.html">programme électoral de Laurent Louis, le président du MLD</a> ? A coup sûr, internet nous réserve encore de nombreuses surprises. </span></div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br />
</div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Calibri;">Voici donc le texte obtenu après traduction via <a href="http://translate.google.com/">Google Translation</a> selon le parcours suivant : français, anglais, albanais, espagnol, néerlandais, tchèque, swahili, hongrois, créole haïtien, finnois, basque et enfin retour à la case départ : français. </span></div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br />
</div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Calibri;">« Enseignement supérieur ainsi que le traitement est tout simplement impossible de tige de la personne moyenne. Il devrait être sous la forme d'une longueur merus, la distance entre la bouche et à l'épaule semble. Vous pouvez tirer vos yeux ouverts, parce que le réflexe de sa naissance. Sont physiquement en mesure d'arrêter le temps éternuements urinuar.Jet allait se poursuivre. Certains sont des experts, ainsi que caca et pipi dans la même force que d'habitude. Contrairement à la littérature, beaucoup d'entre nous peut réduire piège la bouche du patient. C'est probablement la preuve de l'organisme humain est parfait comme vous pouvez imaginer. »</span></span></i></div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br />
</div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Calibri;">Et le texte original. La coïncidence est édifiante. </span></span></div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br />
</div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Calibri;">« Selon une doctrine encore fort bien implantée au sein de la profession médicale, il serait tout bonnement impossible pour un être humain normalement constitué de se lécher le coude. Apparemment, la raison serait à chercher du côté de la différence entre la longueur de l’humérus et la distance qui sépare notre bouche de notre épaule. De même, il ne serait pas non plus possible d’éternuer en gardant les yeux ouverts, à cause d’une sorte de réflexe inné. On peut également s’étonner d’être physiquement incapable d’éternuer en continuant d’uriner. Le jet s’interrompt automatiquement au moment de l’éternuement. Certains praticiens constatent de surcroît qu’uriner et déféquer simultanément relèverait également de l’exploit surhumain. Par contre, la littérature relève bien plusieurs cas de patients surpris en train de déféquer par la bouche. C’est bien là la preuve que le corps humain n’est peut-être pas aussi parfait qu’on pourrait le croire. » </span></i></div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><br />
</div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family: Calibri;">Je vous laisse le soin de vérifier par vous-même la ressemblance sur <a href="http://www.mld.be/">le site officiel du MLD</a> ou même sur <a href="http://www.laurentlouis.be/">le blog de Laurent Louis</a>. </span></div>ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-32218736761532026102011-06-11T16:41:00.003+02:002011-06-13T10:40:23.912+02:00Les gros cons de l’année : le bilan des Belges à mi-parcours (les favoris selon AL)<div class="MsoNormal"><span lang="FR">Juste avant les vacances estivales, il est peut-être de bon ton de tirer un premier bilan. Le classement général n’est toujours que provisoire mais on sent le titre de plus en plus convoité, tant les candidats à la victoire finale rivalisent d’ingéniosité pour sortir du peloton et espérer franchir la ligne d’arrivée en tête. A six mois des votes pour attribuer la palme du gros con de l’année, ça frotte, ça parade, ça gratte de la patte. Chacun y va de sa propre tactique : toujours à l’attaque façon Jacky Durand, discrètement installé en queue de groupe en attendant les Alpes comme l’infâme Miguel Indurain ou prêt à tout miser sur un seul exploit à la manière de Laurent Jalabert.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR">Liste non exhaustive mais hautement subjective, voici mon premier bilan des Belges après bientôt six mois de compétition.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="color: blue;"><span style="font-size: large;"><b><span lang="FR">Le député et président du MLD Laurent Louis, pour sa régularité et son abnégation</span></b></span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh34a3ErNnyNUv_EBogqJPFomIMpEEglLqDm5ctwcwiO3xqksAgMBotgXivx9yfh3DT7JRlqlfliveRWIDWZp1IoaveLKp5-klwcqgMr0XwcansitOITYrOrjIHg4op440CESiHmNQmA7E/s1600/laurent+louis.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh34a3ErNnyNUv_EBogqJPFomIMpEEglLqDm5ctwcwiO3xqksAgMBotgXivx9yfh3DT7JRlqlfliveRWIDWZp1IoaveLKp5-klwcqgMr0XwcansitOITYrOrjIHg4op440CESiHmNQmA7E/s200/laurent+louis.jpg" width="153" /></a></div><span lang="FR">S’il ne passe pas les Champs avec le maillot jaune, <a href="http://laurent-louis.be/">Laurent Louis</a> emportera à coup sûr la vareuse de la combativité. Au moins une fois par semaine, le plus regrettable des Nivellois dépose sa proposition de loi insolite, espérant encore faire la Une des journaux. Même Le Soir, l’agence de pub officieuse de Ryanair, ne diffuse plus ses communiqués plus alambiqués les uns que les autres. Parmi ses plus belles échappées, rappelons l’idée du <a href="http://www.rtl.be/info/belgique/politique/753647/permis-point-pour-la-nationalit-louis-a-le-soutien-du-pp">permis de nationalité à points</a>, celle du <a href="http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/1265965/2011/05/18/Laurent-Louis-imagine-un-permis-pour-avoir-des-enfants.dhtml">permis pour avoir des enfants</a>, ou plus récemment sa <a href="http://www.laurent-louis.be/blog/?p=440">confusion des rôles boiteuse face aux crimes contre l'humanité commis en Libye</a>. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b style="color: red;">Son avantage</b> : une stratégie de communication proche de l’acharnement thérapeutique qui porte ses fruits : <a href="http://www.facebook.com/partiMLD">déjà 112 fans sur Facebook</a>.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b style="color: red;">Son point faible</b> : pourra-t-il tenir le rythme jusqu’à la fin de l’année ? Sa dernière proposition (<a href="http://www.laurent-louis.be/blog/?p=425">l’interdiction des corridas en France</a>) semble indiquer un léger essoufflement. Aurait-il grillé quelques cartouches dans son effort de 15 minutes en face caméra ?</span></div><div class="MsoNormal"><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="257" src="http://www.youtube.com/embed/6HpnV57u6uY" width="400"></iframe><br />
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</div><div class="MsoNormal" style="color: blue;"><span style="font-size: large;"><b><span lang="FR">Le ministre de la Justice Stefaan De Clerck, dans la catégorie « Et ma langue, c’est du MDF ? »</span></b></span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhas3FfZDWikMxjsBEvb3_RyXcqoq-NcfV5XPS92o-ctGHCM5f8hG0waSpDLXP74H7HD48FpNNx-PepgKQV1Z52-G-9idqBfFfeMr9gL4Ze_2ALPN-2aACnrTlZIDQSNUH2k8x8_iff0T0/s1600/DECLERCK.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhas3FfZDWikMxjsBEvb3_RyXcqoq-NcfV5XPS92o-ctGHCM5f8hG0waSpDLXP74H7HD48FpNNx-PepgKQV1Z52-G-9idqBfFfeMr9gL4Ze_2ALPN-2aACnrTlZIDQSNUH2k8x8_iff0T0/s200/DECLERCK.jpg" width="133" /></a></div><span lang="FR">Politicard catho recyclable (mais dans quel sac ?), <a href="http://www.stefaandeclerck.be/fr">Stefaan De Clerck</a> s’illustre régulièrement par ses prises de positions ultra-conservatrices. Dernière en date, <a href="http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/661601/amnistie-les-declarations-de-stefaan-de-clerck-sont-inacceptables.html">sa sortie sur l’amnistie des collaborateurs de guerre</a> n’aurait pas vraiment tranché dans une Flandre qui avance de plus en plus au bruit de bottes. « Se montrer adulte et savoir oublier », rien de choquant au nord du pays. Sauf qu’au moment de se rétracter, De Clerck empoche la victoire d’étape avec un argument massue : l'erreur de traduction alors qu'il ne s'exprimait pas dans sa langue maternelle. Argument génial, mais <a href="http://www.youtube.com/watch?v=yHsDQTpPa_s">loin de faire l'unanimité</a>. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b><span style="color: red;">Son avantage</span></b> : déjà plus de 10 ans d’expérience au service de la connerie universelle.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b style="color: red;">Son point faible</b> : une certaine tendance à être trop vite satisfait de sa prestation. </span></div><div class="MsoNormal" style="color: blue;"><span style="font-size: large;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="color: blue;"><span style="font-size: large;"><b><span lang="FR">Vic Van Aelst, avocat et nouvelle recrue de la N-VA dans la catégorie « Speak Flemish or Die »</span></b></span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnZ0DzTwet83p3bnYqzQmmKVnpNUtLp_22d9hmEnQrt0YWCxXTvKGaG_pfsOcRPJrte1oKEtW-zvVAXyfd_4TWdTpydKi5YCWh-t5M7d7_e5KcC0uKbcqzkaVKlQjJylfzKHVuLCgBN9k/s1600/Vic_Van_Aelst.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="125" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnZ0DzTwet83p3bnYqzQmmKVnpNUtLp_22d9hmEnQrt0YWCxXTvKGaG_pfsOcRPJrte1oKEtW-zvVAXyfd_4TWdTpydKi5YCWh-t5M7d7_e5KcC0uKbcqzkaVKlQjJylfzKHVuLCgBN9k/s200/Vic_Van_Aelst.jpg" width="200" /></a></div><span lang="FR">Un petit jeune qui monte, qui monte. Déclarations tonitruantes dignes du <a href="http://www.voorpost.org/">Voorpost</a>, aucune retenue dans le propos, la haine qui se vomit par hectolitres. Vic Van Aelst, nouvelle recrue du <a href="http://www.n-va.be/">premier parti du pays</a>, ne s’en cache pas : il a la haine du francophone et il compte bien la répandre partout en Flandre. Les idées de <a href="http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_vic-van-aelst-n-va-di-rupo-et-milquet-violent-notre-langue?id=6192373">« viol de la langue flamande »</a> par les francophones, de <a href="http://levif.rnews.be/fr/news/actualite/belgique/vic-van-aelst-n-va-mange-du-francophone-a-tous-les-repas/article-1195020848681.htm#">« colonisation » et de solidarité envers les Turcs plutôt qu’envers les Wallons</a> ont produit leur effet. Vic est désormais également connu au sud du pays. Ceci dit, il serait faux de croire que ses exploits sont inattendus. Il s’était déjà illustré par le passé par ses positions, disons, heu, <a href="http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=43186">complaisantes à l’égard d’un certain racisme ambiant</a>. Evidemment, Vic en garde sous la pédale. Reste à savoir si son attaque ultime (« Un bon francophone est un francophone mort »), qu’il compte placer en toute fin de parcours, surprendra encore les vieux crocodiles du peloton.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b style="color: red;">Son avantage</b> : toujours plus loin, toujours plus fort s’il évite les contrôles anti-dopage.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b><span style="color: red;">Son point faible</span></b> : beaucoup de concurrence au sein de son équipe. Il pourrait faire de l’ombre au capitaine et se retrouver contraint de céder son bidon dans les derniers kilomètres d’ascension.</span></div><div class="MsoNormal" style="color: blue;"><span style="font-size: large;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="color: blue;"><span style="font-size: large;"><b><span lang="FR">Alexandre Mitea, (apprenti) journaliste à la RTBF</span></b></span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH1Txo8HXAFfvqpMUqXpV_ac9Myh_QiYZ3Kypuywv8UxdNV-dzDu5BRsLA9Z6ezUXOoXDaimtY6BJ_YTo1VsABigwvnOzZ__Zl0OtkxvHK5ponQy9nFQbkE-M3_FXPnGJA-X67arkuByU/s1600/mitea.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="98" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH1Txo8HXAFfvqpMUqXpV_ac9Myh_QiYZ3Kypuywv8UxdNV-dzDu5BRsLA9Z6ezUXOoXDaimtY6BJ_YTo1VsABigwvnOzZ__Zl0OtkxvHK5ponQy9nFQbkE-M3_FXPnGJA-X67arkuByU/s200/mitea.jpg" width="200" /></a></div><span lang="FR">C’est un autre petit jeune qui monte, qui monte. Mais au sud du pays, cette fois. Alexandre Mitea, c’est le journalisme caca-boudin dans la grande tradition des Michel Bouffioulx, Gilbert Dupont ou Pascal Vrebos. C’est le gars qui rêvait d’être journaliste et qui s’est réveillé un matin avec un micro. C’est RTL-TVI, mais sur les antennes du boulevard Reyers. On retiendra bien entendu son « reportage » sur les funérailles de Marie-Rose Morel, qui a froissé toute la Flandre. Un reportage merdeux, moins sur le fond (nous avons déjà dit ici tout le bien que nous pensions de l’intéressée) que sur la forme : <a href="http://rtbf89.blogspot.com/search/label/frite">un billet bête, mal torché, mal recoupé, sans aucun travail de recherche et qui ne donne la parole à aucun des intéressés</a>. Bref, le petit Alexandre veut jouer aux éditorialistes engagés mais oublie de relire ses cours de journalisme avant de sauter la tête la première. Résultat : alors qu’il tenait un sujet vraiment polémique, il réussit à planter le débat avec des fautes professionnelles dignes d’un stagiaire à AB3. Ses errements déontologiques jettent une nouvelle fois le discrédit sur les médias francophones, par effet de ricochet. Depuis lors, il tente tant bien que mal de <a href="http://www.dhnet.be/infos/buzz/article/356987/l-incroyable-buzz-du-dr-j-vais-dire.html">se refaire un nom dans le milieu en ternissant encore un peu plus l’image de la Wallonie</a>. Mais une fois qu’on a flirté avec le caniveau, difficile d’en ressortir.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b style="color: red;">Son avantage</b> : une belle gueule qui pourrait lui valoir un premier rôle dans un éventuel remake de CHIPS.</span></div><div class="MsoNormal" style="color: red;"><b><br />
</b></div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b><span style="color: red;">Son point faible</span></b> : qui regarde encore la télé aujourd’hui ?</span></div><div class="MsoNormal" style="color: blue;"><span style="font-size: large;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="color: blue;"><span style="font-size: large;"><b><span lang="FR">Michel De Herde, échevin du budget à Schaerbeek (FDF)</span></b></span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJfXYGfXOE1Toirz5oziCcYKOp5217UNuXUYpyQ2eZ6azycM-rBEKJSkPzFNZFX6Vvek-SZtWLOuuln94aRFFuuE9WMvTbevIOyfegYmLD53YGRfsyR1NDnHv40i_MbenUZudgnFIK8BE/s1600/mdh-perenoel.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJfXYGfXOE1Toirz5oziCcYKOp5217UNuXUYpyQ2eZ6azycM-rBEKJSkPzFNZFX6Vvek-SZtWLOuuln94aRFFuuE9WMvTbevIOyfegYmLD53YGRfsyR1NDnHv40i_MbenUZudgnFIK8BE/s200/mdh-perenoel.jpg" width="200" /></a></div><span lang="FR">Personne ne semble s’en émouvoir, mais <a href="http://www.deherde.be/">Michel De Herde</a>, c’est un peu toutes les causes de la crise financière de 2008 concentrées dans quelques phrases mal placées. Resituons : via leur participation dans le Holding communal, la plupart des communes belges sont actionnaires de la banque en faillite virtuelle Dexia. Cette participation rapporte, en cas de bonne santé financière, des dividendes aux actionnaires. Michel De Herde mène depuis le début de la crise <a href="http://www.deherde.be/index.php?option=com_content&view=article&id=33:holding-communal-stupefaction-et-amertume">la fronde des communes qui s’offusquent de ne plus percevoir les dividendes annuels</a> liés à leur investissement. Un dividende de 13% (!!!), inscrit au budget communal. Michel De Herde ignore ainsi plusieurs réalités. Primo, être actionnaire, c’est courir un risque (dans ce cas, avec l’argent du contribuable). Commune ou pas, tout le monde est logé à la même enseigne. Quand on place son blé dans des actions, on risque de tout perdre. Secundo, exiger 13% de dividende, c’est justement ce que font les Hedge Funds qui ont foutu toute l’économie mondiale au tapis. Un peu de bon sens ne ferait de tort à personne. Non, vraiment Michel, tu es trop con…</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b><span style="color: red;">Son avantage </span></b>: il ne semble pas avoir pris conscience de son statut de favori et n’est soumis à aucune pression.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR"><b><span style="color: red;">Son point faible</span></b> : tout le monde se contrefiche de la finance.</span><br />
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<span lang="FR"><span style="font-size: large;"><b>Gros cons de l'année : la compétition se poursuit, avec vote des internautes en décembre. La présentation des favoris continuera avec les autres catégories et les pronostics toujours affûtés de Niaco. </b></span></span></div>ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-67530939423665964902011-06-10T19:23:00.002+02:002011-06-10T19:40:23.390+02:00Mondes parallèlesJe rentrais du boulot, 20 minutes de marche, il pleuvait des seaux. Mon froc imbibé d'eau pesait bien 5 kilos, et l'eau qui ruisselait du haut de mon crâne me creusait des rides par érosion. Même ma veste en gore-tex commençait à douter de son imperméabilité. Bref, je marche le long du boulevard sous une putain de drache.<br />
<br />
Je marche depuis un quart d'heure quand arrive en face de moi un type en short, son sac à dos sur la tête en guise de capuchon. Moi, j'ai la gueule du mec qu'on a balancé à la flotte tout habillé. Nos regards se croisent, et nous échangeons un sourire rigolard devant nos dégaines respectives, sans se parler ni s'arrêter.<br />
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Je continue ma route trempé mais hilare.<br />
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Sur le boulevard, avec la pluie et l'heure de pointe, c'est tout bouché. Je regarde les gens bien au sec dans leur bagnole.<br />
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Ils tirent tous la gueule.<br />
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<span style="font-size: x-small;"><i>(PS: petite dédicace à Anne pour le titre)</i></span>Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-89361462553720909032011-06-03T18:44:00.007+02:002011-06-04T11:20:35.643+02:00Le jour de la marmotte de SchrödingerQuelque chose cloche dans la réalité.<br />
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Ca a commencé au mois de mars, avec des températures douces et un temps sec. Au début je n'ai rien vu, trop heureux de profiter d'un peu soleil après l'hiver. Pour une fois qu'il ne pleut pas dans ce pays merde, j'allais pas commencer à me plaindre. En fait, j'en ai tellement profité que je ne me suis pas rendu compte qu'il n'avait pas plu du tout. En Belgique. En mars. Mon grand-père a bien essayé de m'avertir entre deux quintes de toux glaireuses mais depuis qu'il se chie dessus, je ne m'approche plus assez pour comprendre ce qu'il raconte: quand il disait "giboulées", j'entendais 'sales bougnoules". Saloperies de préjugés. Si le vieux était pas aussi raciste, j'aurais vu les choses venir.<br />
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Il y a bien eu Fukushima, mais, distrait par les premières mini-jupes et le dernier Mortal Kombat, je n'ai prêté qu'une oreille distraite aux bulletins annonçant que le nuage radioactif atteindrait l'Europe mais <a href="http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-03-22/le-nuage-radioactif-eviterait-la-belgique-829846.php">épargnerait la Belgique</a>. Quand j'en ai parlé à mes amis, bien plus tard, ils m'ont traité de naïf et m'ont ri au nez d'avoir avalé la "propagande" gouvernementale. Bien que nous n'ayons toujours pas de gouvernement, mon esprit, trop occupé à savourer une Rochefort en terrasse, ne s'attarde pas sur la faiblesse de l'argument.<br />
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Arrive avril. Fidèle au proverbe, je ne me découvre pas d'un fil. J'évite également de lever les bras car mon gros pull en laine me fait des auréoles comme les étangs d'Ixelles. 25 degrés à l'ombre. Le temps est passé de l'hiver à l'été sans se perdre en préliminaires, à l'inverse des négociations gouvernementales. Autour de moi, une euphorie estivale s'installe. Les pouffiasses se réjouissent des économies qu'elles vont faire en bancs solaires, le marchand de gaufres se transforme en marchand de glaces, on voit même passer un ou deux connards en quad. Tout le monde se sent en vacances, et profite du beau temps qui pourrait changer du jour au lendemain. Sauf moi, dont le col roulé et les moonboots dénotent dans la foule des filles en sandales et des mecs en marcel. Les gens me regardent d'un drôle d'air, alors que je suis le seul à porter des vêtements de saison. Je me console dans la mesquinerie, et attends avec une joie mauvaise le retour aux normales saisonnières (froid déprimant et pluie dégueulasse). En vain.<br />
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Mai. Ma grand-mère, dont les douleurs aux genoux prédisent l'arrivée de l'orage, s'est mise au skate-board et à l'escalade. Cette fois, c'est sûr quelque chose cloche. Les beaux jours s'enchaînent avec une constance qui n'a d'égale que la monotonie des négociations institutionnelles. Le soleil est devenu aussi normal que les insultes de la N-VA. La psyché collective voit la formation du gouvernement et le prochain orage de la même façon, comme des événements inévitables, mais tellement éloignés dans le temps qu'il n'est pas nécessaire de s'en préoccuper. Trop heureux d'avoir troqué mes moonboots pour une paire de sandales, je partage un temps cette insouciance.<br />
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L'affaire du volcan islandais la fera voler en éclats: alors que c'est le branle-bas de combat dans l'espace aérien européen, le nuage de cendres <a href="http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-05-24/la-belgique-epargnee-par-le-nuage-de-cendres-841781.php">épargne la Belgique</a>. Comme pour Fukushima. Mon instinct de policier trouve tout de suite ça suspect. Des années d'expérience (9 saisons des Experts, sans parler des spin-offs) qui complètent une éducation baignée dans le milieu (Starsky et Hutch, Matt Houston sans oublier Rick Hunter), ça vous affûte le sixième sens comme un Gillette 15 lames.<br />
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Je lance mon enquête, mais j'ai beau utiliser toutes les ficelles du métier, je piétine: aucun dealer noir ne semble savoir quoi ce soit. L'actualité belge varie aussi peu que la météo: la N-VA insulte les francophones plus ou moins ouvertement, lesquels s'appliquent à faire semblant de n'avoir rien entendu. Par contre, ailleurs ça remue pas mal: DSK arrêté, les indignés en Espagne, le foutoir en Libye, Mladic arrêté, les concombres tueurs en Allemagne, puis partout en Europe. Partout? Vraiment? Non, une fois de plus, <a href="http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/664132/concombre-tueur-la-belgique-a-l-abri.html">la Belgique est épargnée</a>.<br />
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Mon instinct de scientifique trouve tout de suite ça suspect. Des années d'expérience (Star Trek, Star Wars, Starship Troopers) qui complètent une éducation baignée dans le milieu (Star Wars, Star Trek, Starmania), ça vous affûte le sixième sens comme un sabre laser.<br />
<br />
Je reviens donc aux faits: un climat anormalement clément qui semble se prolonger indéfiniment, des négociations qui semblent se répéter à l'infini, des catastrophes qui évitent systématiquement la Belgique... Bon sang! mais c'est bien sûr: la réalité a été altérée. Nous vivons dans une bulle régie par des lois qui n'ont plus aucun lien avec le monde réel. La preuve: les Diables Rouges auraient toutes leurs chances contre la Turquie, et les supporters sont derrière eux. <br />
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Fort de ma découverte, je cherche un moyen de retourner dans le monde normal, bien que ce serait pas mal de voir une fois les Diables Rouges gagner...<br />
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Nous sommes maintenant en septembre. Il fait toujours 25 degrés à l'ombre. Le soleil se couche à 22h30 depuis juin, et le ciel est si dégagé qu'on envisage de remplacer la centrale de Tihange par des panneaux solaires. Une seule chose évolue: les insultes de la N-VA. De plus en plus ouvertes, de plus en plus méprisantes. Hier, De Wever a traité Di Rupo de "sale pédale à noeud pap'" et j'ai bien vu qu'Elio avait du mal à faire semblant d'entendre "la réforme de l'Etat". Depuis l'échec de sa mission de formatteur (avec deux T, pour éviter de nouvelles élections), Elio et ses copains encaissent pas mal. Il faut dire que la N-VA ne peut pas <a href="http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-05-30/pour-la-n-va-van-aelst-traduit-le-sentiment-de-nombreux-flamands-843079.php">contrôler tout ce que disent ses 30.000 membres</a>, qui eux ne se gênent pas pour donner leur avis à la télé.<br />
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J'ai l'impression qu'on est quelque part entre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_jour_sans_fin"><i>Un Jour sans fin</i></a> et le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chat_de_Schr%C3%B6dinger">chat de Schrödinger</a>: le jour où un politicien francophone traitera enfin la N-VA de sales fachos de merde, et brisera ce <i>statu quo</i> illusoire, la pluie, les cendres radioactives, les concombres tueurs et tout le reste du monde réel nous tomberont sur la gueule d'un seul coup.<br />
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J'ai l'impression qu'on l'aura un peu cherché, quand même.Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-77797157896894032282011-05-04T10:16:00.003+02:002011-09-15T09:10:20.769+02:00Les coulisses d'une campagne avortée<b><i>De notre envoyé spécial à Islamabad.</i></b><br />
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Samedi 30 avril : on s'active au service de presse d'Al Qaeda. Il faut dire qu'on est sur le point de lancer la plus grande campagne marketing de l'année. Un budget de 5,4 millions de dollars pour une action publicitaire d'envergure internationale. Derrière son MacBook, le directeur marketing de l'organisation terroriste explique : <i>"Avec l'essor des nouvelles technologies, nous sommes désormais obligés de raisonner en termes de time-to-market. Une campagne comme celle-ci, c'est une année complète de travail, cinq créatifs à temps plein, le concours d'une vingtaine de consultants en planning stratégique et d'une agence média. Néanmoins, tout ce travail peut se retrouver réduit en miettes pour une simple erreur de calendrier."</i><br />
<br />
Dans son grand bureau prêté par les Talibans pour l'occasion, Jacques Séguéla ne quitte plus sa Rolex des yeux. Le compte à rebours a commencé. Encore quelques heures et il pourra lancer la campagne de sa vie, l'aboutissement de toute une carrière passée au service de la réclame. Il se souvient encore de la promesse qu'il a formulée au chef des enturbannés : <i>"Tu me demandes de t'offrir Dieu. Moi je vais plus loin : je te fais Dieu."</i> Promesse qui justifie amplement ses honoraires de 1.000 dollars l'heure.<br />
<br />
Tout d'un coup, ça s'agite. Le chargé de clientèle, qui s'apprêtait à sabrer le champagne, demande à l'assistante de production d'arrêter de tartiner les biscottes aux rillettes. D'un seul bond, toute la salle se lève et braque les yeux sur l'écran plasma qui orne le mur de la salle de rédaction. Le directeur marketing bouscule ses subalternes, se plante net devant l'écran et découvre les images de l'allocution du président américain. D'un geste vif, il frotte les restes d'un rail de pure colombienne qui lui irrite encore la base des narines et marmonne dans sa barbe drue : <i>"Fils de pute..."</i><br />
<br />
Séguéla accourt, mais il est trop tard. <i>"Les Burgers nous ont devancés. Ta stratégie médias, c'était de la merde, Jacques. DE LA MERDE !"</i> Le roi de la pub se retourne, l'air interrogateur, vers le chargé de clientèle, raide comme pied de chaise à côté d'un flipchart qui résume les grands axes de la campagne à coup de parisianismes savants : territoires de communication, stratégies de contenus, leadership international, diversification marchés, web 3.0, rétention clients, captation par la confusion, appel à la mémoire affective, le modèle McDo, etc.<br />
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Le consultant en chef en prend pour son grade : <i>"Jacques, toi et tes claque-merdes, vous êtes virés. Tes honoraires, tu peux te les foutre au cul. Et tu dis à ta salope d'assistante de production de reboutonner son chemisier Chanel et de ramener ses rillettes qui puent dans le XVIe. Vous décollez pour Paris avec le premier avion. C'est Moktar qui pilote." </i><br />
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Séguéla, décontenancé, remballe son laptop dans son sac Louis Vuitton. Avant de quitter les lieux, il se fait interpeler une dernière fois par le directeur marketing : <i>"Jacques ! N'oublie pas que c'est Moktar qui pilote. Faites gaffe à ne pas accrocher la Tour de la Défense en rentrant ! Hahaha !" </i>La blague fait son effet dans la salle de rédaction qui résonne des rires gras de l'assemblée. Dans l'ascenseur Schindler, Séguéla confie à voix basse à l'assistante de production : <i>"Dans ma carrière, j'ai servi tous les pourris de cette planète. Je me suis mis à plat ventre devant les plus grands salauds. Mais y'a pas à dire, ces Islamistes, je ne comprendrai jamais rien à leur humour..."</i><br />
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En exclusivité : le communiqué de presse qui était censé être publié par Al Quaeda ce 1er mai et que nous avons retrouvé dans une poubelle, au milieu des boîtes de rillettes.<br />
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<span style="font-size: large;"><b>Al-Qaeda annonce la mort du président américain Barack Obama</b></span><br />
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Islamabad, 1er mai 2011. <i>La fête du muguet aura des relents amers de New York à Los Angeles, cette année. L'organisation islamiste Al Qaeda annonce par la présente avoir capturé et assassiné le président américain Barack Obama, lors d'un raid opéré sur le restaurant McDonald's de Millau, dans l'Aveyron. Les autorités françaises n'ont pas apporté leur soutien logistique à l'opération. </i><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM097mWLG3IYgy1Ampm02Ww8pggrNQGTccGYHY7PcQySiBCCKjcWH7zwhp73SDe_enMxbMMuLLyrsaHT4xTHpb4-w3xdohNJpCOw6yqQkjHiimB0Ri_mKKBWf7gYxBSiYAoxdnP0kIqOo/s1600/barack-obama-mort.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="136px" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjM097mWLG3IYgy1Ampm02Ww8pggrNQGTccGYHY7PcQySiBCCKjcWH7zwhp73SDe_enMxbMMuLLyrsaHT4xTHpb4-w3xdohNJpCOw6yqQkjHiimB0Ri_mKKBWf7gYxBSiYAoxdnP0kIqOo/s200/barack-obama-mort.jpg" width="200px" /></a></div>
<i>Aucun jihadiste n'a été blessé dans l'opération. Le corps sans vie du président américain - que l'on peut découvrir sur cette photo qui ne laisse aucun doute planer quant à sa mort - a été, dans le respect des traditions occidentales, transformé en viande hachée et réintégré dans la chaîne alimentaire. "Justice est faite" s'est écrié le président iranien Mahmoud Ahmadinejad en commentant la nouvelle. "Tous les musulmans du monde vont enfin pouvoir vivre en paix." Cette victoire d'Al Qaeda marque la fin de l'hégémonie américaine.</i><br />
<i>Pour fêter l'événement, Al Qaeda lance dès aujourd'hui une grande opération promotionnelle en partenariat avec les magasins Carrefour : les cartes à collectionner des présidents américains morts. </i>ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-18264888304248212432011-03-04T07:52:00.002+01:002011-10-11T21:17:39.161+02:00Rêve érotique n° 451 : le premier amendement<span lang="NL-BE"><b>Fiction en hommage à la liberté d'expression.<br />Dédicace à tous les Juifs, les Arabes et les Roms qui se reconnaîtront. </b></span><br />
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<span lang="NL-BE">La Bar-Mitzvah commençait à virer coton. Assis sur mon lazy boy, ostenisblement indifférent à la scène qui se jouait dans le salon, je sirotais mon cinquième whisky-coca zero de la matinée en regardant Pimp My Ride sur un écran plasma de 102 centimètres de diamètre. Pourquoi 102? Ces Coréens ont-ils des préjugés contre les chiffres ronds ? C’est encore un truc religieux ? Et puis c’est quoi leur religion, aux Coréens ? L’idée d’un geste commercial du patron de LG me paraissait assez saugrenue : vous vouliez un écran de 100 centimètres, il m’en restait un peu, je vous les ai mis avec. C’est cadeau.</span><br />
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<span lang="NL-BE"><i>“C’est cadeau”</i>, c’est justement ce que répétait frénétiquement un être hirsute à la peau olivâtre, alors qu’il administrait une lecture très personnelle des Saints Sacrements à la jeune fille, héroïne du jour défoncée aux opiacés, reposant à quatre pattes sur le parquet de son appartement haussmanien, le visage plaqué contre le sol. La famille devait appartenir à un courant extrêmement libéral et moderne du judaïsme puisqu’elle offrait également aux jeunes filles le droit de jouir pleinement du rite d’initiation.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE">Ses longs cheveux filasses rabattus en avant lui masquaient le visage, mais on devinait entre les mèches collantes la blancheur d’un sourire crispé à chaque coup de bélier de l’hirsute à la peau olivâtre qui, au rythme de mouvements amples du bassin, prononçait les psaumes sacrés de sa propre Tora, une version rarissime introuvable dans le commerce : <i>“C’est cadeau !”</i></span></div>
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<span lang="NL-BE">Mes doigts de pied jouaient au whist avec une réplique en plasticine de Shiryu, lorsque je réalisai que les glaçons qui s’accumulaient à la surface de mon verre de Johnny Walker avaient un fort goût de lard fumé. <i>“Ne jamais croquer les glaçons.” </i>C’est ce que répétait toujours mon grand-père lorsqu’il me racontait ses exploits de la guerre de Corée. Tiens, encore ces Coréens, ça vire à l’obsession. <i>“C’est cadeau !”</i></span></div>
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<span lang="NL-BE">La jeune fille en redemandait, hurlait, suppliait son bourreau d’arrêter et puis le réclamait encore. Drôle de rituel de passage. J’avais beau avoir roulé ma bosse à travers le monde, de New York à Djakarta, de Libreville à Séoul (encore!), malgré mon intérêt évident pour les fêtes religieuses, l’anthropologie et le tourisme sexuel, je n’avais jamais assisté à une Bar-Mitzvah aussi crue. <i>“C’est cadeau !”</i>, martelait le mâle dominant d’une étonnante générosité. <i>“Prends ça, c’est cadeau !”</i> asséna-t-il une dernière fois avant d’entreprendre un mouvement de recul pour s’essuyer sur les rideaux. La jeune fille s’écroula, exténuée mais visiblement comblée.</span></div>
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<span lang="NL-BE">L’homme au teint olivâtre s’approcha de l’écran de 102 centimètres, feignit d’ingorer les 2 centimètres de trop, se servit un gin-Ovomaltine et, lorsqu’il tourna la tête vers mon lazy boy, je le reconnus immédiatement: Eric Zemmour en personne, le chroniqueur au grand coeur, attifé comme un iroquois. Son teint un peu moins olivâtre que d’habitude aurait pu me faire douter, mais le tatouage de Michel Sardou qu’il portait sur le bras droit balaya toute forme de soupçon. Il se rinça la bouche d’un lampée de cocktail au malt, attrapa quelques olives dans un grand ravier qu’il avala aussitôt d’un geste cannibale. La star du showbusiness se râcla la gorge une dernière fois. <i>"Va faire ta toilette, John. Tu me dégoûtes.”</i> John ? Quel prénom original pour une jeune fille. Je ne comprends décidément plus rien aux traditions ancestrales.</span></div>
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<i><span lang="NL-BE">“Je lui ai mis sa race à ce connard.” </span></i></div>
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<span lang="NL-BE">Ce connard ? La jeune fille était donc un jeune homme ? Impression confirmée quand la victime sortit des toilettes : la lunette était bel et bien relevée. Le chevelu se joignit à la conversation. En rejetant ses cheveux en arrière, il dévoila un visage meurtri en peau de fricandelle. L’oeil vide, la moustache en tabac de Roisin, la lippe baveuse. C’était bien lui: John Galliano, le célèbre styliste au grand coeur, venait de se faire ramoner le tuyau d’échappement par le chroniqueur parisien. Et franchement, l’air vicié commençait à saturer en particules fines. A en juger les émissions de CO2 dans l’air ambiant, il devait en avoir parcouru des kilomètres ! Zemmour n’était pas du genre à carburer à la sans plomb.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE"><i>“Ça fait quoi, de se faire déchirer les pattes arrières par une race inférieure, sale pédale?”</i> lui demanda Zemmour.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE"><i>“J’ai rien senti du tout, salope. On ne peut pas dire que vous soyez équipés comme des chevals !”</i> lui répondit l’ex directeur des collections de Christian Dior, en effectuant quelques étirements des mollets et des ischio-jambiers. Il n’avait manifestement plus la souplesse de ses vingt ans.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<i><span lang="NL-BE">“On dit des chevaux, sous-merde. Pas des chevals.”</span></i></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE">La conversation prenait une tournure intéressante mais fut interrompue par un individu qui sonna à la porte de l’appartement. Zemmour alla ouvrir. <i>“Merde, c’est Laurent.”</i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<i><span lang="NL-BE">“Laurent Ruquier ?”</span></i></div>
<div class="MsoNormal">
<i><span lang="NL-BE">“Non, Laurent Louis. Planque vite le coffre à jouets. La dernière fois, il l’a confondu avec le réfrigirateur et il s’est étouffé en essayant de bouffer des playmobils.”</span></i></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE">Dans l’encadrement de la porte apparut effectivement le président et unique membre du Mouvement libéral démocrate, accoutré d’un uniforme de pompier.<i> “Salut les loulous ! Je vends des calendriers”</i>, déclara-t-il en grandes pompes. Il entra dans l’appartement haussmanien et, exactement comme Zemmour l’avait prédit, il se précipita sur le coffre à jouets. <i>“Vous avez encore des petits Jésus en sucre?” </i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE">Dés qu’il ouvrit la malle, Galliano se précipita sur le joufflu, lui rabattit le lourd couvercle sur les doigts. Penché vers l’avant, prisonnier de ce qu’il pensait être un garde-manger, le député se sentait dans une position particulièrement inconfortable. Et il n’avait encore rien vu. Galliano lui arracha violemment son pantalon ignifuge en grognant : <i>“Je vais t’apprendre à te pointer chez moi fringué en Gaultier, sale Juif !” </i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE"><i>“Je ne suis pas Juif ! Je suis libéral démocrate !”</i> rétorqua Laurent Louis, alors que Galliano se faisait reluire le membre avec un morceau de couenne. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<i><span lang="NL-BE">“Tu vas sentir la puissance de mille chevals, sale clochard.”</span></i></div>
<div class="MsoNormal">
<i><br />
</i></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE"><i>“Mille chevaux, John. Mille chevaux…”</i> soupira Zemmour en se servant un nouveau gin-Ovomaltine. <i>"Ce club de nostalgiques de la liberté d'expression, ça devient n'importe quoi."</i> Il remarqua enfin l’absurdité de la scène :<i> “Il y a deux centimètres de trop sur cet écran, non ?”</i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<i><br />
</i></div>
<div class="MsoNormal">
<i><span lang="NL-BE">“C’était cadeau.” </span></i></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE">Foutus Coréens…</span><br />
<br />
<span lang="NL-BE">6h45 : dring dring. Ils sont balèzes, ces nouveaux somnifères.</span></div>
ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-57562096819363584912011-03-02T17:55:00.001+01:002011-03-02T18:09:00.262+01:00Une controverse qui ne date pas d'hier<div style="text-align: justify;"><b>De nos archives -</b> Ce mardi la controverse était à nouveau vive au Parlement. La question était de savoir si oui ou non les fours crématoires livrés par la FN (Herstal) ont été utilisés par le régime nazi à des fins d'extermination.</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les flamingants n'ont toujours pas digéré le choix de Berlin comme ville hôte du Mur, au détriment de Bruxelles, et causent des remous politiques qui fragilisent le gouvernement. N'ayant pas encore BHV sous la main pour détourner l'attention, le Premier Ministre a sorti la Question Royale de sa manche jeudi dernier. C'est dire si cette controverse autour de la FN tombe mal pour un gouvernement à court de diversions communautaires.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pour les syndicats, le débat n'a pas lieu d'être: <i>La licence a été accordée conformément aux critères du Benelux. Le régime nazi présentait tous les gages de stabilité lors de la signature du contrat.</i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En toile de fond, des craintes pour l'emploi: <a href="http://www.blogger.com/goog_1627290134"><i>Il ne faudrait pas qu'à la Shoah vienne s'ajouter une Shoah sociale</i>. </a><i><a href="http://csc-lg-h-w.csc-en-ligne.be/Images/LIBYE_tcm24-241468.pdf">La FN c'est beaucoup d'emplois.</a> Et puis, si on n'avait pas construit ces fours, le contrat serait allé aux Italiens, qui s'apprêtaient à signer une commande de fours à pizza </i><i>(au feu de bois) </i><i> géants avec le NSDAP.</i><br />
<br />
A propos du refus de l'Angleterre de livrer une commande similaire: <i>Ouais, ben les bombes que les Fritz ont balancé sur Londres, elles venaient de chez nous aussi, et ça, aujourd'hui c'est de l'emploi pour le secteur de la construction. Faut arrêter l'angélisme: les armes ça crée de l'emploi. Ils feraient mieux de nous remercier les Rosbifs, au lieu de donner des leçons.</i><br />
<br />
Côté gouvernemental, on se veut rassurant: <i>J'ai demandé à notre ambassadeur à Berlin d'enquêter sur l'utilisation des fours. S'il s'avère qu'il y a rupture du certificat d'usage final, une plainte sera déposée à la Communauté du Charbon et de l'Acier.</i><br />
<br />
Du côté des victimes, on pleure ses morts.</div>Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-87678456455855680692011-03-01T17:50:00.005+01:002011-03-02T13:48:50.450+01:00Opération Shebarc-en-ciel<div style="text-align: justify;">Nous avons tous un souvenir similaire caché dans les tiroirs de notre enfance. Peu importe comment la scène a commencé, son dénouement est gravé dans le marbre:</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">- Adulte: Tu ne termines pas tes tripes à la bavaroise sur leur lit de choux-rouges marinés?</div><div style="text-align: justify;">- Enfant: Mais j'aime paaaaa</div><div style="text-align: justify;">- Adulte: Allez, fais pas tes manières: en Afrique, y'a des enfants qui meurent de faim!</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">A ce stade, 90% des enfants grommellent dans leur tête qu'on n'a qu'à envoyer leur assiette de tripes à la bavaroise sur leur lit de choux-rouges marinés en Afrique. Les 10% restants le disent tout haut et se prennent une mandale. L'adulte explique alors à l'enfant boudeur que le temps que son assiette arrive en Afrique, les tripes auront tourné et seront devenues immangeables. En général, cet argument massue ruine les derniers espoirs de l'enfant dépité. Qui se prend une deuxième mandale s'il objecte que les tripes en question sont déjà immangeables.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Aujourd'hui, grâce à l'Opération Shebarc-en-ciel, les enfants peuvent enfin réaliser leur rêve et devenir des acteurs de la solidarité Nord-Sud.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le principe est simple: les bénévoles de Shebarc-en-ciel récoltent vos denrées périssables, de préférence vos restes de repas. Ces restes sont ensuite acheminés dans nos centres de collecte et redistribués à des mémés à chats en échange de boîtes de Sheba. Ces boîtes de Sheba, conditionnées sous atmosphère protectrice et riches en protéines, vitamines et oligo-éléments divers, sont acheminées vers l'Afrique et distribuées aux petits nécessiteux.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Derrière cette simplicité apparente, se cache un projet longuement mûri, réfléchi dans ses moindres détails. En effet, indépendamment de la logistique déployée dans les centres de collecte, il fallait s'assurer de la qualité des produits distribués, aux chats comme aux enfants.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Côté félin, le délicatesse des animaux, et le raffinement de leur régime a nécessité la mise en place d'une base de données complexe afin d'éviter les maladresses dans la distribution. Nous ne voudrions pas que princesse reçoive du stoemp saucisse, alors qu'elle ne supporte que les plats préparés au four...</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Côté enfants, il fallait éviter de tomber dans le colonialisme humanitaire. La nourriture pour chiens a été écartée pour des raisons symboliques évidentes, bien que les croquettes Pedigree Pal Junior contiennent tous les nutriments nécessaires à une croissance harmonieuse, en plus de renforcer les dents. A l'inverse, le chat jouit d'une excellente image dans nombre de cultures. En Egypte, qui accueilli la phase pilote du projet, le chat est même divinisé. Quel meilleur moyen de motiver les enfants à terminer leur assiette que leur faire partager la nourriture des dieux?</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pour autant, la dimension diététique n'est pas en reste. Par exemple, chaque barquette de poulet contient: <a href="http://www.zooplus.fr/shop/chats/boites_sachets_barquettes_chat/sheba_boites_chat/sheba_nourriture_sachets_chat/45277#more">viande et sous-produits d'origine animale (dont 4 % de poulet et 4 % de filet minimum), céréales, minéraux. </a></div><div style="text-align: justify;">Un équilibre sain, qui n'empêche pas de varier les plaisirs et de goûter aux joies de la gastronomie grâce à une palette de goût variée: poulet, dinde, boeuf et même lapin. Le tout sans sucre ni colorant.<br />
<span id="goog_443108790"></span><span id="goog_443108791"></span><a href="http://www.blogger.com/"></a></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Grâce à Shebarc-en-ciel, vous évitez le gaspillage, vous luttez contre la faim dans le monde, et vous offrez aux chats le régime équilibré de plats faits maison qu'ils méritent.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pour dire je t'aime.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-48570641048864951472011-02-22T21:44:00.050+01:002011-02-23T14:25:28.586+01:00Regard cosmopolite emprunt d'humanismeDans un<a href="http://le-monde-est-moche.blogspot.com/2011/01/cassez-vous-pauvres-cons.html"> récent billet</a>, mon estimé collègue AL expliquait que nos origines respectives entraînaient parfois des différences de points de vue: lui, Wallon ayant séjourné à New York, trempe sa cougnole au marcassou dans du café Starbucks, alors que moi, Bruxellois demi-vietnamien, je mange mes frites de la Place Jourdan avec des baguettes.<br />
<br />
Ici à Bruxelles, on voit les choses avec un peu plus de recul. Toutes ces questions communautaires semblent d'autant plus dérisoires que nous côtoyons un cocktail riche de tant de cultures différentes qu'il ferait passer un double Long Island pour de la Spa Reine.<br />
<br />
Nous posons sur nos voisins du Nord comme du Sud un regard dépassionné et bienveillant. Un regard affranchi des préjugés et du nombrilisme grâce aux expériences humaines et la diversité culturelle nés du cosmopolitisme de notre ville-région multi-capitale.<br />
<br />
C'est ce regard que je vous livre ici, dans l'espoir d'aider les Belges à se comprendre en dépit de leurs différences. Un bras tendu pour la réconciliation.<br />
<br />
Les Flamands sont des gens adorables sous bien des aspects. Bon d'accord, ils font une petite fixette sur "l'oppression francophone" qu'ils auraient subie par le passé, mais tant qu'on aborde pas ce détail de l'histoire, la conversation peut se poursuivre tranquillement autour d'une Westmalle.<br />
<br />
Petite parenthèse, c'est sans doute le spectre de cette oppression qui a favorisé la création d'un lobby flamand, qui s'est ramifié et a étendu son influence à toutes les sphères du pouvoir en Belgique. Vous avez remarqué le nombre de postes-clés occupés par des Flamands? Premier Ministre, Ministre de la Défense, et j'en passe. A une époque, ils ont même infiltré les instances wallonnes pour multiplier les affaires et saper la bonne gouvernance. Vous je sais pas, mais moi, je trouve que Van Cauwenberghe, c'est pas un nom qui flaire bon le fromage de Herve. Heureusement, en cas de doute, on peut toujours les reconnaître à leur nez crochu.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRSpaYamWunxHUTypPzybJSGbCJVYKAieZfWwHd3ORAuJ-9hBLJ6MGLguf5gOIbgUodp-kD-GaxII-qW62XuKs9RYJX8GZLzqGbvTkmvWCllHUTXq6dpne_-ZL1iAPsq-yKhZXz1o8494/s1600/blog+complot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRSpaYamWunxHUTypPzybJSGbCJVYKAieZfWwHd3ORAuJ-9hBLJ6MGLguf5gOIbgUodp-kD-GaxII-qW62XuKs9RYJX8GZLzqGbvTkmvWCllHUTXq6dpne_-ZL1iAPsq-yKhZXz1o8494/s200/blog+complot.jpg" width="200" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Willy Vandersteen (auto-portrait)</td></tr>
</tbody></table>Autre détail qui vous aura peut-être échappé: le Flamand est radin. Tout ce tintouin autour de la responsabilisation des entités trucmuche, au fond, c'est jamais qu'un écran de fumée pour garder leurs euros.<br />
<br />
Ce sont aussi des usuriers sans scrupules, guidés par un féroce appât du gain. Certaines sources affirment d'ailleurs que si la NVA veut la séparation du pays, c'est pour que les transferts de fonds entre entités soient remplacés par des prêts dont les taux feraient rougir un banquier, même flamand. Évidemment, le lobby flamingant use de toute son influence pour étouffer dans l'œuf toute velléité d'enquête et s'assurer que l'information reste cachée du grand public.<br />
<br />
Les Flamands croient à tort que les Wallons sont paresseux, alors que ce sont juste de grands enfants. De grands enfants qui ont le sens de la fête et le rythme dans la peau, comme on peut le voir à chaque carnaval.<br />
<br />
On peut reprocher au Wallon une certaine nonchalance. C'est parce qu'il n'est pas encore entré dans l'Histoire. Du coup, côté bonne gouvernance c'est pas trop ça. Mais il faut dire qu'après la fédéralisation, et le départ du pouvoir central, les chefs ruraux ont eu le champ libre pour faire main basse sur les ressources naturelles de la région (gisements d'intercommunales, et aide humanitaire flamande). <br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKhL-_fO-SPhWIVrGfWajbuV_aFKHn9MPgQJczjVNsNatHZYlt9fRPs2n4uypX8CDW202Eb8qYRUE1fC6xaZ_KQTjTcs9igzMz90lkFxpSZXd0g8RoUtOdi0crmlsqQnyvhB9x-sBu3kc/s1600/blog+carnaval.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="195" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKhL-_fO-SPhWIVrGfWajbuV_aFKHn9MPgQJczjVNsNatHZYlt9fRPs2n4uypX8CDW202Eb8qYRUE1fC6xaZ_KQTjTcs9igzMz90lkFxpSZXd0g8RoUtOdi0crmlsqQnyvhB9x-sBu3kc/s320/blog+carnaval.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le carnaval de Binche</td></tr>
</tbody></table><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
Les prouesses sportives du Wallon sont légendaires. C'est qu'à l'instar du rythme, le Wallon porte le talent sportif dans ses gènes. On peut d'ailleurs le voir déambuler en training à toute heure de la journée. Echauffement? Préparation mentale? Lui seul le sait. Une chose est sure : quand il rentre chez lui pour jouer à FIFA 2011 en ligne, il bat tous les records, qu'il avait pourtant établis lui-même la veille.<br />
<br />
Le Wallon a su rester bon vivant et accueillant. Sous des dehors frustes, il a su rester en contact avec la terre et garder la simplicité des vraies valeurs. Il a sans doute beaucoup à nous apprendre, à nous, les citadins soi-disant "civilisés" (à condition de s'accommoder du bruit et de l'odeur).<br />
<br />
Vous voyez, avec un peu de bonne volonté c'est pas si difficile de se débarrasser des préjugés.<br />
<br />
L'important, c'est de ne pas ranger les gens dans des catégories toutes faites.Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-80656359696522421052011-02-14T00:29:00.004+01:002011-02-14T13:46:25.153+01:00Marie-Rose Morel, la priorité de cette Flandre-làLa Flandre a donc enterré <a href="http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_les-funerailles-de-marie-rose-morel-un-evenement-inconcevable-en-wallonie?id=5606553">en grandes pompes</a> <b>Marie-Rose Morel</b>, ex-miss, ex-femme, ex-mère et accessoirement, ex-membre du <b>Vlaams Belang</b>, parti condamné par la justice pour son discours ouvertement raciste et xénophobe. <b>Bart De Wever</b>, l'homme politique le plus populaire du pays, fort de 780.000 voix de préférence, était présent aux obsèques, les yeux inondés de larmes d'une touchante sincérité. Il y a même prononcé un discours de plus de 10 minutes. <br />
<br />
L'hommage, s'il <a href="http://blog.marcelsel.com/archive/2011/02/10/nous-n-avons-plus-les-memes-valeurs.html">laisse pantois</a> au sud du pays, ne restera pas lettre morte au nord. Comment immortaliser la belle fasciste ? Faut-il lui remettre une médaille posthume pour services rendus à la nation (flamande) ? Doit-on prêter son nom à une rue, une place, une salle des fêtes ? Serait-il raisonnable de la canoniser ? Aura-t-elle droit à une stèle à Dixmude, auprès du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_l%27Yser">symbole de la lutte nationaliste (flamande)</a> ?<br />
<br />
Encore sous le choc, débordée par ses émotions, cette Flandre-là peine à offrir à sa nouvelle égérie le cadeau d'adieu qu'elle mérite. Heureusement, solidarité fédérale oblige, je me sens l'âme à prêter mes talents créatifs à mes plus proches voisins. Mes chers amis, ne vous emmerdez pas à dédier à Marie-Rose Morel une vulgaire plaque de rue. Allez au bout de vos idées. La régionalisation de la sécurité routière a toujours été l'une de vos revendications les plus... heu... originales. Poussez donc la réflexion un peu plus loin (à droite) et régionalisez carrément le code de la route. La voie vous sera alors toute tracée pour offrir à votre Mère Teresa locale l'éloge éternel. Assumez une bonne fois pour toutes en lui consacrant une initiative digne de son combat politique : soyez les premiers à appliquer sur vos routes le principe de <b style="color: black;">la priorité d'extrême-droite</b>.<br />
<br />
Le concept peut paraître un peu complexe au premier abord. Mais avec un minimum de pratique et la persévérance qui vous est propre, vous devriez pouvoir vous adapter sans trop de problème. La priorité d'extrême-droite, finalement, c'est assez logique. Avec cet aménagement du code de la route régional, chaque carrefour retrouvera pleinement son caractère profondément flamand. Désormais, lorsque plusieurs véhicules se rencontreront à un croisement, ce sera toujours l'usager provenant de la droite qui aura la priorité. La nouveauté, avec la priorité d'extrême-droite, c'est que le véhicule prioritaire sera dorénavant celui qui se trouve en dernière position dans la file qui vient de votre droite. Au croisement, la dernière voiture aura donc le droit de dépasser toutes les autres afin de prendre sa priorité. Une légère période d'adaptation sera peut-être nécessaire. Mais au moins, vous pouvez être certains qu'à chaque fois qu'un de vos compatriotes se retrouvera à un croisement, il aura une pensée émue pour la martyre de la cause flamingante trop tôt disparue.<br />
<br />
Et comme je fais rarement les choses à moitié, je vous ai même déjà dessiné votre nouveau panneau de signalisation. Alors, merci qui ? <br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjahTgNWDjZyxovAMsB_irzV3EvSYYyX0ya5Y18tTbbO585EGCqik0QM-dKeYCdneHl4xmeGbbAc_Evke0u6p7HCb59FayCDeErk02RHSNMBgHI8jm6iDtHlA2AbRPY4daukTFXrV6jkSQ/s1600/priorit%25C3%25A9+copy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjahTgNWDjZyxovAMsB_irzV3EvSYYyX0ya5Y18tTbbO585EGCqik0QM-dKeYCdneHl4xmeGbbAc_Evke0u6p7HCb59FayCDeErk02RHSNMBgHI8jm6iDtHlA2AbRPY4daukTFXrV6jkSQ/s1600/priorit%25C3%25A9+copy.jpg" /></a></div>ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-46309999024281125712011-02-12T14:27:00.000+01:002011-02-12T14:27:48.800+01:00Depuis qu'on a scindé BHV<b><i>1er janvier 2012. Mon journal intime.</i></b><br />
<br />
Depuis qu'on a scindé BHV, ma vie est bien meilleure. Je n'y aurais jamais cru, mais je dois bien avouer que les thèses flamandes m'ont changé la vie. Ils avaient donc raison. Depuis qu'on a scindé BHV, la justice fonctionne mieux et les magistrats se félicitent des moyens qui leur sont alloués. Le pays résorbe enfin son déficit et peut envisager sereinement un refinancement des communautés et régions. La Communauté française annonce l'engagement de 2.000 nouveaux enseignants et, déjà, nos écoliers ont gagné 10 places dans l'enquête Pisa.<br />
<br />
Depuis qu'on a scindé BHV, la Région wallonne dispose de moyens suffisants pour reboucher les trous sur les autoroutes. Comme il restait un petit surplus de quelques millions, Wallons et Flamands se sont accordés pour faire passer le Ring Est à 3 bandes, ce qui a sensiblement fluidifié le trafic pendant les heures de pointe, faisant passer le trajet Waterloo-Tervueren de 2h30 à 25 minutes le lundi entre 7 et 8h. De toute manière, pratiquement plus personne ne prend sa voiture pour aller travailler puisque la scission de BHV a permis de donner un coup d'accélérateur inattendu au projet de RER. Comme en parallèle, la SNCB réalise désormais des bénéfices plantureux, du nouveau matériel roulant a été mis à disposition des navetteurs, doublant le nombre de passagers quotidiens sur le chemin de fer.<br />
<br />
Depuis qu'on a scindé BHV, la Sécurité Sociale se porte tellement bien que les soins dentaires sont devenus gratuits. Nos hôpitaux ont acquis un tel niveau d'excellence qu'ils attirent les plus grands professeurs de Suisse et des Etats-Unis, grassement rémunérés depuis que l'INAMI a fait son entrée fracassante sur Euronext, pulvérisant le record du plus gros dividende jamais versé à un actionnaire privé. Maintenant que l'INAMI a racheté Total, Google, Nokia, et s'apprête à prendre une participation dans Apple, les Mutuelles n'organisent plus pour les enfants de leurs affiliés des vacances annuelles à Lloret de Mar, mais des vacances mensuelles à Dubai, Hawaï ou Monaco.<br />
<br />
Depuis qu'on a scindé BHV, j'ai senti une énorme différence dans mon portefeuille : mon salaire net mensuel a augmenté de 1.000 euros, j'ai remboursé mon emprunt hypothécaire et j'ai même prêté de l'argent à ma banque pour qu'elle finance une campagne d'éradication du Sida en Afrique centrale. Il ne reste plus que quelques centaines de malades à soigner et on pourra enfin se réjouir d'avoir, en quelques mois à peine, vaincu le mal du siècle.<br />
<br />
Depuis qu'on a scindé BHV, je travaille 4 heures par jour, je n'ai plus de douleurs chroniques à l'estomac, je cours 20 kilomètres tous les soirs. Ma peau est moins sèche, je n'ai plus un seul cheveu gris et j'ai perdu 5 kilos, ce qui met en évidence ma superbe ceinture abdominale. Je fais des pompes sur un bras, et aussi sur l'autre bras. J'ai grandi de 4 centimètres, ma scoliose n'est plus qu'un lointain souvenir et je ne dois plus porter de lunettes. Ma bite a pris 2 centimètres et demi de longueur et 1 bon centimètre de diamètre en plein effort. <br />
<br />
Depuis qu'on a scindé BHV, je ne fais plus de fautes d'orthographe, je lis Gunter Grass dans le texte et j'ai repris des études de droit.<br />
<br />
Franchement, je n'aurais jamais cru en arriver là, mais je dois bien le reconnaître : amis flamingants, vous aviez raison. Merci. Hartelijk bedankt.ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-91362602189166225602011-02-11T20:59:00.006+01:002011-02-12T11:54:36.520+01:00Les filles nous informent: Attention, le cancer, c'est mal<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">Vous avez sans doute vu passer comme moi ce viral débile: les filles mettent en statut Facebook un nom de boisson qui correspond en fait à leur situation amoureuse. Le but: éveiller la curiosité des hommes, curiosité qui les poussera bien tôt ou tard à laisser un commentaire. Le pauvre malheureux se verra alors envoyer l'explication via un message "personnel" (je mets des guillemets, c'est Facebook quand même).</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">Le message en question explique que, houlala, le cancer du sein, y'en a de plus en plus, et que, mince les filles, il fallait faire quelque chose pour conscientiser, point d'exclamation et mots-clés en majuscules. </div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">[Petite pause pour mon lecteur quadragénaire qui commence à faire pipi souvent]</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">Continuant dans la prose élégante qui caractérise les rhétoriciennes gavées d'aspartame qui prennent un Coca Light avec leur Maxi Menu Giant, le petit texte nous explique que pour la deuxième année consécutive, une grande action Facebook est lancée pour sensibiliser...les hommes. Au cancer du sein.</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">[Deuxième pause pour permettre à mes lecteurs à la prostate défaillante d'aller se changer après s'être pissé dessus d'indignation].</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">Je voudrais bien qu'on m'explique l'utilité de sensibiliser les hommes à une pathologie qui ne les touche que dans 1% des cas. C'est pas comme si on n'avait pas <a href="http://www.hebdo.ch/maladies_masculines_la_meacutedecine_sonne_lalerte_14471_.html">nos propres pathologies sexospécifiques</a>. <span style="font-style: normal;">C'est pas non plus comme si le cancer du sein était mal connu, mal dépisté et totalement incurable.</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">Honnêtement, qu'est-ce que vous voulez qu'on réponde à ce truc à part: « Va faire ta mammographie au lieu d'écrire des conneries sur Facebook »? </span> </div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">N'oublie pas de ramener des bières?</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">Connasse?</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">[Bon, les gars, je vais pas m'interrompre tout le temps. Je sais bien que ça fait peur, mais c'est jamais qu'un doigt dans le cul. Alors, on prend son téléphone et on prend rendez-vous pour se faire palper cette vilaine prostate.]</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">Et qu'on ne vienne pas me rabâcher les oreilles avec des arguments à la con, du genre: « Au moins ça sensibilise les hommes aux problèmes des femmes ». Parce que le cancer du sein, c'est pas un problème de femme: c'est un problème de femme occidentale.</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">Demandez aux femmes du <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20100825090413/onu-rd-congo-fdlr-ban-ki-moonban-ki-moon-lance-une-enquete-sur-des-viols-collectifs-au-nord-kivu.html">Nord Kivu</a> ou aux <a href="http://www.avaaz.org/fr/stop_corrective_rape_4/?fpbr">lesbiennes d'Afrique du Sud</a> si elles stressent à l'idée passer leur prochaine mammographie, ça devrait les faire rire.</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">D'ailleurs, même en occident, n'y a-t-il pas d'autres problèmes liés à la condition féminine auxquels il faudrait sensibiliser les hommes? Des trucs sur lesquels ils ont prise. Des trucs pour lesquels ils ont une responsabilité: <a href="http://www.iefh.be/eva/index.php?fr_intro">les inégalités salariales</a>, <a href="http://www.asblpraxis.be/les-violences-conjugales-et-familiales">les violences conjugales,</a> <a href="http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0020/76520/Parma_EH_Conf_pb1_fre.pdf">les inégalités en termes de santé,</a> <a href="http://fr.prevent.be/net/net01.nsf/p/0C0983FE9F6DC33DC12572950058E69A">le harcèlement,</a><a href="http://www.iteco.be/L-image-de-la-femme-dans-la"> la réification du corps féminin</a>, <a href="http://www.viefeminine.be/spip.php?article642&var_recherche=discrimination">la discrimination à l'embauche</a>, j'en passe et j'en oublie.</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">Au-delà de ça, même la tactique de sensibilisation est idiote. On ne sensibilise pas à quelque chose qui fait l'unanimité. Tout le monde est contre le cancer. C'est pas comme l'IVG, y' a pas de lobby pro-métastase à contrer.</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">Par contre, une action de conscientisation aux causes du cancer du sein, ce serait déjà un peu plus intéressant. Une campagne où on mettrait dans son statut Facebook <a href="http://www.penntybio.com/cosm/prisque.htm">les produits cancérigènes contenus dans l'arsenal de crèmes et cosmétiques</a> dont s'enduisent les femmes pour coller à un canon de beauté défini par une société dominée par les hommes, dont elles ont (plus ou moins) intériorisé les valeurs, ça interpellerait un peu plus. Ça mettrait les hommes face à leur responsabilité, <a href="http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_25043/quand-le-sexisme-se-veut-bienveillant">même inconsciente ou indirecte</a>, dans cette pathologie féminine.</span></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-style: normal;">Et ça m'éviterait de me prendre un bide, parce que ma copine a mis « Sprite-Vodka » comme statut.</span><br />
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<span style="font-style: normal;">Pour terminer en beauté, une petite chanson progressiste:</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/IrmFPKFhvls?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div><span style="font-style: normal;"> </span></div>Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-41604164179714635042011-01-27T22:49:00.000+01:002011-02-12T11:54:47.398+01:00Cassez-vous, pauvres consJe doute que mon coup de gueule du jour fasse l’unanimité. Mais après tout, quel est l’intérêt d’un coup de gueule universel pour clamer que la guerre c’est mal, qu’il faut soigner les lépreux ou que les chiens, ça pue. Me voilà donc en train de risquer de mettre au jour une divergence entre le propriétaire de ce blog (Niaco, le bruxellois aux origines vietnamiennes qui a roulé ses bosses sur à peu près tous les continents) et moi-même, l’invité honoris causa (AL, le parasite borain nomade et apatride, qui a aussi passé une partie de sa vie outre-Atlantique, avant de réclamer l’asile politique à Bruxelles pour finalement s’installer en Brabant wallon pour des raisons économiques mais qui n’écarte toujours pas l’idée de retourner vivre à New York). Vous me suivez ? Non ? Résumons : Niaco est Bruxellois, je suis Wallon.<br />
<br />
Ce qui nous amène à une lecture parfois différente des événements. Parce que là où Niaco peut s’offusquer poliment des insultes de plus en plus régulièrement adressées au peuple wallon, comme on s’indignerait des conséquences pour la flore locale d’une inondation au Nord-Katanga, moi, de mon côté, j’accumule les humiliations proférées à notre égard comme autant de raisons de prouver enfin à ceux qui les répandent que les clichés du Wallon perdant ne sont rien d’autre que des clichés.<br />
A force de ramasser des baffes, je me suis décidé à pousser le raisonnement un peu plus loin. Mais pourquoi ? Pourquoi nous considère-t-on comme des sous-Belges, des citoyens de seconde zone, accrochés comme des sangsues aux avantages d’une sécurité sociale en faillite, prompts à nous mettre en grève les veilles de jours fériés, incapables de commander notre pain dans la 2e langue nationale ou préférant profiter des allocations de chômage plutôt que de nous lever tôt (ou, dans mon cas, nous coucher tard) pour travailler ? Pourquoi ?<br />
<br />
Pourquoi ? Parce que ce sont exactement ces clichés-là que martèlent depuis des années nos hommes politiques ! Ah bon ? Ces salauds de flamingants de la N-VA ? Non, pardi ! Ces salauds de pseudo-wallingants des partis francophones ! Suivez un peu (une fois) mon raisonnement. La moitié de la moitié nord du pays (ou en tout cas ses représentants élus) ne veut plus vraiment de nous. Ça a beau être choquant, c’est un fait : les riches ne veulent plus payer pour les pauvres. C’est dans l’air du temps. Les Allemands et les Italiens font pareil. Vive l’Europe.<br />
<br />
Réaction en chœur de nos politiciens wallons : inacceptable ! Au nom de la sacro-sainte solidarité. Selon leurs dires, une séparation du pays – après, on peut discuter de la difficulté de couper un pays en deux – conduirait de facto à l’appauvrissement, voire la faillite de la Wallonie. Ce serait comme une sorte de fatalité. Non seulement, nous, les chômeurs et grévistes de la veille du week-end de Pâques, serions trop pauvres pour prendre en main notre destin sans l’argent des riches travailleurs courageux flamands. Mais de surcroît, nous serions trop cons pour renverser la tendance et transformer ce coup dur en formidable opportunité d’entamer enfin notre redressement. Pauvre et con, voilà le Wallon. L’innovation, très peu pour nous.<br />
<br />
Tenir ce discours qui voudrait qu’une scission serait fatale à la Wallonie, c’est reconnaître implicitement l’incapacité de la classe politique wallonne à se remettre en question et à préparer notre belle région aux défis qui l’attendent… et donner raison aux thèses radicales flamandes souvent proche d’un racisme primaire nauséabond.<br />
<br />
A y regarder de plus près, une plus grande autonomie wallonne (ne parlons même pas d’indépendance) pousserait nos réprésentants à réfléchir un peu plus loin et à trouver des solutions plus durables que, par exemple, accorder des énièmes subsides publics pour conserver les emplois dans le secteur de la sidérurgie. On sait ce que ça vaut : Arcelor Mittal aurait tort d’arrêter le chantage puisque ça marche. A chaque menace de mettre la clé sous le paillasson, les actionnaires récupèrent quelques centaines de millions d’euros de subvention pour maintenir quelques emplois précaires dans le bassin sidérurgique wallon. Mais qui peut croire encore dans l’avenir de la sidérurgie wallonne, vieillissante, chère et polluante, quand la main-d’œuvre des pays en voie de développement travaille plus longtemps pour moitié moins cher et peut se permettre de polluer beaucoup plus ? Il faut être politicien wallon pour être aveugle à ce point : on préfère financer à coups de deniers publics des emplois qui tiendront encore deux ou trois ans plutôt que de proposer à ces travailleurs de solides plans de reconversion dans des filières d’avenir pour la Wallonie, comme les énergies vertes, par exemple. Mais mes propos relèvent sans doute de l’inacceptable.<br />
<br />
Autre exemple : le grand-prix de formule 1 de Francorchamps. Là aussi, la Wallonie dépense des cents et des mille pour conserver ce « modèle de dynamisme wallon ». Puisque des études universitaires ont démontré que le grand-prix n’apportait pratiquement rien en termes de retombées économiques pour la région, on agite maintenant le drapeau de « l’image » de la Wallonie à l’étranger. Ah, l’image ! Ce miracle de la communication moderne qui va nous amener les investisseurs par avions entiers à Bierset. Mais ouvrez les yeux, les gars ! Vous voulez savoir c’est quoi l’image de la Wallonie à l’étranger ? Je vais vous le dire moi. C’est Michel Daerden faisant le pitre à l’antenne après son huitième verre de Beaujolais. C’est ce même bouffon, ivre-mort, ridiculisant tout le pays lors d’une conférence de presse européenne sur le thème de l’avenir des pensions. C’est encore le même clown se vantant de ses exploits politico-médiatico-bibitifs chez Arthur. Quand le spectateur français rit de Michel Daerden, il rit de la Wallonie comme il rirait de la femme à barbe, d’un mangeur de sabres ou d’un mec capable de réciter l’alphabet en pétant. En gros, il se fout de notre gueule et il aurait tort de s’en priver.<br />
L’image de la Wallonie à l’étranger, c’est le cirque.<br />
<br />
Alors moi, je me surprends à rêver. Je rêve d’une Wallonie enfin confrontée à sa propre réalité. Une Wallonie qui ne peut plus se cacher derrière la « solidarité » et qui ose enfin se regarder dans le miroir. Une Wallonie qui prend conscience de l’urgence de s’attaquer enfin à son image désastreuse. Une Wallonie qui met enfin en place une véritable politique orientée vers l’avenir, une politique qui s’occupe des gens, d’éducation, de santé, d’emploi, d’environnement. Une Wallonie qui prend enfin la mesure de ses profonds dysfonctionnements : intercommunales à gogo, clientélisme, copinage, népotisme, conflits d’intérêts, etc. Une Wallonie qui deviendrait un exemple de la lutte contre toutes les fraudes. Allons déjà chercher l’argent là où il se cache : la fraude fiscale (et je vous entends déjà me traiter de gaucho) et la fraude sociale (et je vous entends déjà me traiter de facho). Une Wallonie qui ferait le ménage et se débarrasserait enfin de tous ces boulets qui s’expriment en son nom alors qu’ils ne représentent que les quelques abrutis qui les ont élus en échange d’une Carlsberg sur le marché dominical : Eerdekens, Van Cau, Lizin, Chastel, Henry, Collignon, Galant, les fils Ducarme, Antoine, Happart, Javaux, Arena, j’en passe et des meilleurs. Laurent Louis ? N’en parlons même pas. C’est un blog sérieux ici. Et les Daerden dans tout ça ? Les imaginer en prison, c’est plus qu’un désir, c’est carrément un rêve érotique. J’en craquerais mon slip, j’en déchirerais mon pyjama, j’en souillerais mes draps, j’en arroserais mes murs et mon plafond. J’en réveillerais mes voisins à hurler mon plaisir jusqu’à ce que mes cordes vocales sautent l’une après l’autre. Les Daerden en prison. Je serais prêt à assister tous les dimanches à la messe de Monseigneur Léonard si ça pouvait accélérer les procédures judiciaires. J’échangerais ma prostate contre leurs tronches derrière des barreaux.<br />
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Imaginez une Wallonie nettoyée de tous ces parasites ! Populo, démago ou poujadiste, moi ? Mais pas du tout. Il reste des tas de politiciens wallons en qui je conserve une entière confiance : Marcel Cheron chez Ecolo, Paul Magnette au PS, Melchior Wathelet Jr. au cdh. Et, j’avoue que j’ai dû me faire violence, mais même au MR, on pourrait imaginer que Christine Defraigne relève un peu le niveau des débats. En voilà quatre qui m’ont l’air extrêmement intelligent. Pourquoi ne pas les enfermer ensemble quelques semaines et les laisser réfléchir à notre avenir ? Interdisons-leur de fréquenter les marchés et bannissons-les des bistrots où l’on sert de la Carlsberg. Ce n’est plus vraiment la démocratie ? Et alors ? Qu’on m’apporte la tête de celui qui condamnerait une période transitoire qui s’assimilerait, disons… à une sorte de despotisme éclairé multipartite. C’est peut-être le prix à payer pour retrouver notre fierté.<br />
Impossible ? Alors je me contenterai de rêver d’une Wallonie où les protagonistes politiques mettraient enfin leurs questions d’ego au second plan.<br />
<br />
- Elio, j’aime pas ton nœud pap’ de tapette, mais on va quand même bosser ensemble pour créer de l’emploi. <br />
- Tu as raison Didier, mettons-nous au travail. Au fait, c’est ton front qui a encore grandi ou c'est tes yeux qui ont glissé sur tes joues ?<br />
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Si vous êtes arrivé à tout lire jusqu’ici, peut-être en sautant l’un ou l’autre paragraphe, vous vous dites peut-être que j’ai succombé au séparatisme, que j’ai condamné la Belgique avant ces voyoux de Daerden, que j’ai pété un plomb, que je suis devenu Flamand. Pourtant, j’aime la Belgique, j’aime son côté un peu décalé, je me sens plus Belge que fondamentalement wallon. Dans un monde idéal, je préférerais que la Belgique reste unie parce que je reste attaché à ce pays. Et je continue à ressentir plus d’atomes crochus avec les Flamands qu’avec les Français. Et puis, j’ai beau être un sale fainéant de wallon, un parasite borain, un bon à rien, j’ai quand même créé ma propre entreprise… et je réalise 50% de mon chiffre d’affaires en Flandre. Alors même si ce n’était que par pur réflexe égoïste, je préférerais conserver ce pays tel qu’il est. Et me battre pour laver l’honneur de tous ces Wallons qui suent sang et eau pour se tenir droits.<br />
<br />
Mais il y a un point sur lequel je ne céderai jamais : foutez-moi les Daerden en prison. C’est la seule revendication sur laquelle je ne plierai pas. Onbespreekbaar.ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-52186296278541068342011-01-20T16:46:00.299+01:002011-01-28T17:55:45.056+01:00Jean Quatremerde<div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Monsieur Quatremer affirme sur son <a href="http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/01/belgique-le-degr%C3%A9-z%C3%A9ro-de-la-politique.html">blog</a> que la manifestation du 23 janvier, qui réclame la formation d'un gouvernement sans en préciser la forme, constitue le <i>degré zéro</i> de la politique.</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Avec la condescendance stéréotypique qui a ancré la haine du Français - et de sa grande gueule - dans l'inconscient collectif des moules-frites, Monsieur Quatremer nous livre une analyse digne de BHL citant Botul:</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><i>Le peuple belge est-il en train de manifester son attachement à la Belgique ? Hé bien non. D’abord, cette initiative vient de Bruxelles, plus précisément d’étudiants de la VUB, l’Université flamande de la capitale, et non d’Anvers ou de Gand. Ils sont certes néerlandophones, mais sont avant tout des Bruxellois et à ce titre, ils font partie des derniers Belges vraiment attachés à leur pays.</i></span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Parce que tous les étudiants de la VUB sont originaires de Bruxelles peut-être? Pas un seul petit Flamand des campagnes monté à la ville pour faire ses études?</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><i>Ils sont certes néerlandophones, mais sont avant tout des Bruxellois</i></span><span style="font-size: small;">: si je comprends bien la Flandre reconnaît à Bruxelles le statut de Région à part entière? Aux dernières nouvelles, il me semble que la Flandre a toujours Bruxelles pour capitale, et la considère comme partie intégrante de son territoire. Un Flamand de Bruxelles n'est pas moins flamand qu'un Flamand de périphérie. Je ne vois donc pas pourquoi une initiative émanant de Bruxellois aurait moins de poids que si elle émanait de Gantois ou d'Anversois.</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><i>A ce titre, ils font partie des derniers Belges vraiment attachés à leur pays.</i></span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Les derniers? Vraiment? Je sais qu'on est au pays du surréalisme, mais Monsieur Quatremer vit carrément dans une réalité alternative. Qu'il sorte un peu du quartier européen, la Gare du Luxembourg est juste à côté: qu'il prenne un train, qu'il voie un peu du Plat Pays. Après, on en reparle.</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">D'ailleurs, en vertu de quoi les Bruxellois seraient-ils par essence Belgicains? Moi, franchement la Belgique, j'en ai rien à foutre. J'ai juste pas envie de devenir Flamand. Ni Wallon. Grolandais, à la limite, mais je suis avant tout Bruxellois. </span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><i>Bref, la manifestation de dimanche fait dans l’apolitisme bêtifiant, alors que l’unité du pays n’a jamais paru aussi menacée. Mais sans doute est-ce la seule façon de réunir encore, autour d’un même mot d’ordre, Néerlandophones et Francophones, même bruxellois.</i></span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Commençons par montrer de façon pointilleuse et mesquine que Monsieur Quatremer ne sait pas de quoi il parle: on ne dit pas <i>Néerlandophones et Francophones</i></span><span style="font-size: small;">, termes qui renvoient aux Communautés linguistiques, suivi de <i>même bruxellois, </i></span><span style="font-size: small;">qui désigne les habitants de la Région de Bruxelles-Capitale. Et prend une majuscule.</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Au-delà du vieux cliché qui veut qu'à part le chocolat et la bière, les Belges n'aient plus rien en commun, le spectre de la Fin Imminente le Belgique et l'épouvantail de l'Unité Tous Les Jours Un Peu Plus Menacée, il me semble que ça fait plus de 200 jours qu'on en bouffe à tous les repas, et, que je sache, le partage des boules de l'Atomium n'est encore à l'ordre du jour nulle part.</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">D'ailleurs l'unité du pays, me semble nettement moins menacée qu'en 2007 ou au soir du 13 juin. Parce que l'opinion publique commence à grogner, et que son grognement se fait l'écho d'une autre pression <i>bêtement </i>apolitique: celle des marchés. Du coup, le bon vieux compromis à la belge, qui ne satisfait personne mais permet à tout le monde de sauver la face, apparaît de plus en plus comme la seule option viable.</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Dans une démocratie,</span><span data-jsid="text" style="font-size: small;"> réclamer du monde politique qu'il fasse ce pour quoi il a été élu n'est pas <i>bêtement</i> apolitique. </span><span data-jsid="text" style="font-size: small;"> Le rappel par la population à sa classe dirigeante que la politique c'est avant tout la gestion de la Cité n'est pas un événement anodin. </span><span data-jsid="text" style="font-size: small;">Réclamer aux élus d'accomplir la tâche qui leur a été assignée par le scrutin, conformément au résultat des urnes ne relève pas du <i>degré zéro</i> de la politique, mais de la conscience citoyenne.</span></div><div style="font-family: inherit;"><span data-jsid="text" style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: inherit;"><span data-jsid="text" style="font-size: small;">Le degré zéro de la politique, c'est montrer l'autre du doigt et l'accuser de tous les maux, vous savez, comme Sarkozy fait avec les Roms, les immigrés et tout ce qui ressemble de près ou de loin à un pauvre.</span></div>Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-26263992902197043832011-01-20T00:19:00.000+01:002011-01-20T00:19:09.139+01:00Dents amères (histoire vraie)Il m'est arrivé un truc incroyable en réunion ce matin. Mon interlocuteur, 60 balais environ, s'arrête net en pleine démonstration sur les enjeux de la crise de la dette. Il tousse un peu, il tousse plus fort, s'étrangle, plonge la main dans la bouche et en retire... la moitié de son dentier qu'il pose sur le bloc-notes devant lui en marmonnant "Eh ben, je l'avais pas vue venir celle-là!", puis il reprend là où il s'était arrêté, comme si de rien n'était, mais en zozotant monstrueusement. Laissant la moitié son dentier, tout dégoulinant de salive et d'une pointe de bile, échoué sur une table de réunion.<br />
<br />
Ce n'aurait été qu'un vilain fou-rire passager à réprimer si notre réunion n'avait pas encore duré plus de 2 heures. 2 heures de lutte, 2 heures à ne plus quitter des yeux le carnet devant moi, 2 heures de douleurs abdominales pour ne pas lui éclater de rire à la gueule. A un moment, j'écrivais n'importe quoi sur mon cahier pour ne pas devoir croiser son regard. J'en avais les mains qui ruisselaient de sueur nerveuse. De temps à autre, un petit sursaut, comme un hoquet, que je m'empressais de camoufler en écrivant de plus belle, les yeux humides. Quand il est parti, je suis retourné à mon bureau en me tenant au mur tellement je riais. J'ai prévenu les collègues qu'ils allaient me voir me marrer tout l'après-midi.<br />
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J'avais déjà vu des cas, mais le mec qui retire ses dents en pleine réunion, c'est du jamais vu. <br />
<br />
Le monde est moche. Mais aujourd'hui, je m'en fous. Je ris à m'en dilater la rate.ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-55536649010193232522011-01-18T20:29:00.001+01:002011-02-12T11:58:16.235+01:00Privés de dessertJ'ai lu quelque part dans la presse que nos voisins se demandent ce qui nous a pris si longtemps pour descendre dans la rue.<br />
<br />
La réponse est simple: le citoyen belge a compris depuis belle lurette que les postures politiques ne sont que des postures. Que notre système électoral est tel que le compromis est inévitable.<br />
<br />
Pour ne pas les vexer, on a gentiment fait semblant de les croire, et on les a laissé jouer un peu à "on disait qu'on trouvait pas de compromis" :<br />
<br />
Donne-moi plus de concessions, j'en ai pas assez!<br />
Mais-eu, je t'en ai déjà filé plein! <br />
Non c'est pas vrai, elles sont minuscules, d'abord! <br />
Nan, elles sont très grandes, même qu'elles sont super géantes!<br />
<br />
<i>et caetera</i>, <i>et caetera</i>,<i> et plein plein de caetera</i>.<br />
<br />
Et donc depuis plusieurs mois, le Belge traite ses élus comme on traite un enfant qui fait un vilain caprice: il regarde ailleurs et fait semblant de ne pas les voir. Parce que s'ils se rendent compte qu'on les regarde, ça va être encore pire: ça va taper du pied en devenant tout rouge, voire se rouler par terre pour les plus radicaux.<br />
<br />
Mais bon, là les autres adultes commencent à le trouver un peu long le caprice. Ils font des commentaires désobligeants, ils lancent des ragots pleins de médisance qui tache. Alors le Belge il en a doucement sa claque: il a pas envie de laisser les marchés couler son économie, alors qu'il a élu des gens de chez lui pour le faire. Et à quoi aura servi la stigmatisation systématique des musulmans, si c'est pour arracher la palme du ridicule à un pays de bougnoules?<br />
<br />
Du coup le Belge jette un œil du côté du bac à sable, et se dit que ça commence à bien faire, une fois. Il commence à se rappeler que le gros plein de frites qui braille à tout-va qu'il est la voix de la majorité, n'est en fait que la voix d'à peu près 15% de la population, et que ces 15% puent quand même salement de la gueule.<br />
<br />
Alors comme les parents trop patients, le Belge se dit qu'il va revenir à la pédagogie à l'ancienne, celle qui a fait ses preuves, façon marti-fouette.<br />
<br />
Le 23 janvier, on investit enfin la rue. Pour pousser une gueulante, envoyer les vilains au coin et menacer d'une bonne fessée.<br />
<br />
J'espère que ça suffira, je voudrais pas être obligé d'immoler Claude Eerdekens.<br />
<br />
Quoique.Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-73958901428185347602011-01-18T15:41:00.000+01:002011-01-28T17:54:19.531+01:00Révolution du dimancheCette fois, il y en a marre. J’en ai par-dessus la tête. Cette situation m’horripile. C’est à la limite du supportable. Je vous avais prévenus, mais cette fois, je vous préviens une dernière fois, je vais passer à la l’acte : la révolution, on va la faire, les gars ! Plus de 200 jours sans gouvernement, ça ne va plus. Je suis fâché, je suis furax, je pète les plombs, j’en attrape de l’urticaire entre les doigts de pieds. J’ai la veine qui surplombe l’œil droit qui danse le limbo. Messieurs les élus, ça suffit ! Je vous dis crotte ! Zut ! Flûte ! On ne vous a pas élus pour écouter vos carabistouilles. Bougez-vous le derrière, messieurs ! M… m… merde à la fin, quoi…<br />
<br />
Vous semblez oublier que j’ai étudié la science politique, messieurs les apprentis ministres. Ah mais bien sûr. Moi aussi, j’ai tiré les leçons de ces destins qui ont façonné l’Histoire, avec une grande hache. Novembre rouge, les 20 ans de Prague, la nuit des longs costauds : on connaît nos classiques des mouvements populaires. Et pas seulement à l’étranger. Notre histoire belge est également jalonnée d’exemples de grands rassemblements de masses qui ont fait plier l’élite. Ma grand-mère me parlait souvent de la marche des dames qui a fait tomber Albert Ier. Gaucho, moi ? Mais allons donc ! J’ai lu Hergé dans le texte, moi, Messieurs !<br />
<br />
Mais cette fois, c’en est bon. Ma patience a des limites. Je sors de mes gonds. Le 23 janvier, nous défilerons tous dans la rue. Nous battrons le pavé. Et si le cœur nous en dit, nous vous en enverrons quelques uns par les voies aériennes. Comme au bon vieux temps. Eh oui, Messieurs, vous avez poussé le bouchon un peu loin dans les orties.<br />
<br />
Je terminerai par une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous.<br />
<br />
La mauvaise, c’est que la marche du 23 tombe un dimanche. Ça tombe bien, je n’aurais pas voulu prendre congé pour faire la révolution. Et samedi, il y a Patrick Sébastien.<br />
<br />
La bonne, c’est que vu que ça tombe un dimanche, vous pouvez déjà écrémer le cortège de tous les syndicalistes. Ben oui, ils ne travaillent pas le week-end.ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-53547339303567308582011-01-17T10:05:00.004+01:002011-03-02T00:06:24.315+01:00Comment écrire un bon polar suédois?<style>
@font-face {
font-family: "Cambria";
}p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Section1; }
</style> <br />
<div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Toi aussi, tu veux devenir un auteur à succès ? Tu veux surfer sur la vague ? Tu rêves de dédicacer tes romans par caisses de douze ? Alors, deviens auteur de polars suédois. C’est à la mode. Voici quelques règles à suivre pour rédiger ton premier best seller scandinave.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Avant toute chose, plante le décor. N’oublie jamais ce détail important : en Suède, il caille. Et pas qu’un peu. Il caille sévère. Dans les -20°. Pas toute l’année, l’été est d’ailleurs assez doux. Mais ça, on s’en fout. Tout bon polar suédois qui se respecte se passe en hiver. Un hiver piquant, avec un vent à déboiser un renne. Un hiver à tailler des diamants avec son prépuce. Un hiver où on prend un coup de chaleur en ouvrant le frigo. Conséquence inéluctable : tes personnages doivent toujours boire du café brûlant. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">- Avez-vous tué madame Södersson, mon cher Bjäär ? Mais avant de répondre, voulez-vous que je vous refasse quelques litres de café brûlant ?</span></div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">- OUAIS !!!</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Quand ils ne boivent pas de café, tes héros doivent s’empiffrer. Autrement, ils gèlent sur place par manque de calories en combustion. Et ils mangent tout le temps : du fromage, des gateaux, des filets de hareng. Le tout arrosé d’un bon thermos de café. Ce qui nous amène à notre deuxième conséquence : le héros suédois est toujours un peu grassouillet. Comme un poussin qui serait resté enfermé toute la nuit dans le rayons haricots en sauce du Delhaize. L’héroïne roulée comme Adriana Karembsson, tu oublies : c’est pour le cinéma. Dans les romans policiers, c’est plutôt Bridget Jonesson. De toute façon, le détective suédois peut se permettre d’être gros : personne ne remarque rien sous ses trois manteaux en peau de phoque. Mais il fait quand même du sport, parce qu’il ne voudrait pas devenir obèse. Juste rester grassouillet. Le Suédois reste lucide. Normal, c’est le pays où les gens sont les plus intelligents du monde. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Il est temps maintenant de t’imprégner de la culture suédoise. Quelques notions rudimentaires suffiront. Prenons la géographie par exemple. Tu pensais que le meurtre aurait lieu à Stokholm ou à Göteborg ? Pas de bol, les meurtiers suédois frappent toujours dans des bleds qui portent un nom d’au moins 5 syllabes. Ferderickstrombledberg, Bledigünbergströmtan, Hoffingqrakbledssonstad, Liddörsthörbledkkborg-la-Buissière. Un auteur s’est un jour essayé à des noms de villages plus courts, mais son roman “Trois marrons glacés à Kstdkl” a été un flop total. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Autre coutume typiquement suédoise : les flics ont trop de boulot pour résoudre des meurtres. Du coup, cette tâche ingrate échoit à quelques citoyens lambda qui ont la chance d’exercer un métier où on n’a rien à foutre de la journée : journaliste, écrivain, instituteur, directeur d’un empire financier. Un peu comme Tintin, mais avec des mouffles, des raquettes aux pieds et un quadruple col en mouton retourné. Et accro au café.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Dans un vrai polar suédois, le meurtrier est typiquement pété de thunes. Ce n’est pas sa faute, il est suédois. Là où ça se complique, c’est que les innocents sont également riches comme Crésus. Ils gagnent des centaines de milliers de couronnes chaque année. C’est important de le préciser. Et c’est encore plus important de passer sous silence le taux de change. Tout le monde s’en fout également. Tout ce qu’on sait, c’est que 100.000 couronnes, ça fait beaucoup d’euros aussi. Entre 1.000 et 10 millions d’euros. Au moins. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Grosse tendance également dans le polar suédois, c’est l’exil. En décortiquant le passé de la victime, l’enquêteur tombera sur une période opaque : mais où diable était Grönkald entre ses 18 et 21 ans ? Tu veux vraiment savoir ? Il était en Suisse. Tous les personnages de romans policiers suédois s’exilent en Suisse à un moment ou un autre. Pour quoi faire ? On n’en sait rien. Du ski sans doute. Et pourquoi la Suisse ? Peut-être parce que c’est le pays qui suit la Suède dans la dictionnaire. Si l’intrigue se passait en Norvège, le témoin disparu irait certainement se réfugier en Notriche. Lui aussi pour faire du ski. Mais dans les polars suédois, tout le monde se barre toujours en Suisse.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">S’il n’est pas en Suisse, ton personnage ira passer quelques jours de villégiature dans sa maison de vacances au bord de la mer, à Blankenbergstromstad par exemple. Ben oui, comme il est riche, il a toujours une petite résidence secondaire qui lui permet de réfléchir et d’éplucher les documents top secrets qu’il a volés au gouvernement. Après son jogging matinal, la nuit tombée vers midi, l’enquêteur s’enferme dans son bungalow, prépare un bon litre de café pour l’apéro, se réfugie sous trois épaisses couvertures et attaque la lecture des archives de la police secrète suédoise (qui tiennent dans un classeur) en dévorant un croque-monsieur au hareng. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Ce qui nous amène à un dernier détail amusant : le polar suédois révèle systèmatiquement une foulitude de secrets d’Etat. Parce que les personnages sont toujours mêlés à un vaste complot. C’est là que se trouve la clé du mystère, entre deux tasses de café. On attaque d’abord les secrets de famille : les frères cachés, les enfants adoptés, la grand-mère qui claquait 20.000 couronnes par an en Aquavit, etc. Puis on subtilise des rapports classés top secrets au nez et à la barbe de la défense nationale et la vérité éclate enfin : le vieux était un nazi. Si, au cours de l’enquête, un détail manque dans le passé du grand-père, ce n’est jamais peine perdue d’aller jeter un oeil dans les archives de la Wehrmacht. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Tu as la trame de ton histoire maintenant : un journaliste un peu rondelet qui court tous les matins dans les rochers et qui enquête sur la disparition mystérieuse d’un richissime compatriote qui n’a plus donné signe de vie depuis son dernier séjour en Suisse. On sait qu’il gagnait 10.000 couronnes par mois et qu’il passait son temps à boire du café brûlant entre ses promenades sur les plages gelées de Kuklüksnazikenstad. Néanmoins, un détail cloche dans le passé familial de ce riche héritier de l’empire Goebbelsson, du nom de son grand-père qui, dans les années 40, a fait fortune dans la taille des diamants. Notre enquêteur sait-il où il met les pieds ? Se rend-il compte qu’il est le héros d’un polar suédois et qu’il s’apprête donc, après avoir creusé sous une couche d’un demi-mètre de neige, à remuer des tas de merdes surgelées sur le passé de son pays ? Est-il prêt à affronter la vérité ? Tu ajoutes çà et là une paire de fesses et le tour est joué. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="NL-BE">Il ne te reste plus qu’à apprendre à signer des autographes avec des gants en peau d’ours. Et tu verras rapidement les couronnes s’accumuler sur ton compte en banque. </span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><br />
</div>ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-47279913370286884742011-01-17T00:33:00.001+01:002011-01-28T17:54:19.531+01:00Crise politiqueDire que si on fait la révolution, on n'a même pas de gouvernement à foutre dehorsNiacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-87551834832414184302011-01-05T22:13:00.001+01:002011-02-12T11:55:58.036+01:00Comprendre, c'est pas encore agirBien installé devant mon clavier, je sirote une camomille en surfant d'un site de presse à l'autre. Du <i>Soir</i> à la <i>Libre</i>, en passant par Rue 89. Du<i> Monde</i> à<i> Libé</i>, en passant par<i> Bakchisch</i>, sans oublier le <i>Diplo</i> et quelques blogs pour compléter le tableau. Sur mon bureau, une version papier du<i> Courrier International</i>, et le <i>Vif </i>dans les chiottes. Je lis beaucoup la presse.<br />
<br />
Le monde est complexe, mais j'essaie de le comprendre. Les médias m'y aident, même s'ils font souvent un boulot de merde. Je suis un lecteur averti, j'ai du sens critique, on ne me la fait pas.<br />
<br />
J'aime bien les cartes blanches et les pages d'opinion. Même si je ne suis pas toujours d'accord, j'aime bien découvrir d'autres points de vue pourvu qu'ils soient argumentés.<br />
<br />
J'ai bien conscience qu' "on" ne nous dit pas tout, mais j'essaie quand même d'en savoir le plus possible. J'éprouve un plaisir intellectuel à comprendre les enjeux sous-jacents des grandes questions de société. Cette compréhension me permet de percevoir les stratégies de communication, mais aussi d'éviter de donner mon crédit à des actions militantes, toujours trop limitées dans leur portée et jamais à l'abri de la récupération.<br />
<br />
Grâce à une vision du monde construite sur un regard critique, j'ai réussi à ne pas compromettre mon intégrité dans des actions incohérentes ou contestables.<br />
<br />
Le monde est injuste, et son injustice nécessite une contestation dont la cohérence réponde à sa complexité. Le monde doit être changé, mais il faut bien réfléchir pour le changer en bien du premier coup. Donner une réponse qui tienne compte de la multitude d'enjeux imbriqués. Qui ne puisse pas être récupérée; qu'on ne puisse pas accuser de privilégier une cause ou d'en oublier une autre.<br />
<br />
Bien installé devant mon clavier en sirotant ma camomille, je me bâtis une dignité intellectuelle qui justifie mon inaction, et je regarde le monde se désagréger en méprisant ceux qui luttent.Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-51890795408476162822010-12-24T19:10:00.001+01:002010-12-24T19:17:07.300+01:00Noël au chaudLe mois de décembre est étouffant à Copa Cabana Beach Bay. Ici, je profite de la chaleur brûlante de l’été de l’hémisphère sud. Paresseusement allongé sur mon transat, j’émerge d’une sieste interminable en plein soleil. Combien de temps ai-je dormi ? Impossible à dire, parce que le soleil a fait perler une épaisse condensation sur le cadran de ma Festina de fabrication asiatique, pourtant présentée comme étanche. A en juger la position de l’astre, il doit être 15 heures. Je me serais donc assoupi trois bonnes heures. Sur mon torse extrêmement bronzé ruissellent des torrents de transpiration qui dévalent le long des sillons de mes abdominaux saillants, avant de s’échouer sur la cordelette de mon short en coton équitable.<br />
<br />
Lorsque je lève les yeux, malgré les reflets aveuglants qui inondent la surface de l’eau, je devine derrière mes Ray Ban la silhouette sculpturale de Felindra. Nue comme un ver, elle sort délicatement de la piscine et se dirige vers le bar à cocktails, magistral ouvrage réalisé dans une essence de bambou local qui dégage un parfum boisé un peu trop pénétrant. Les seins pleins et gonflés de vie de la créature dansent la lambada au rythme de ses pas sur son torse cuivré et luisant. Les traces humides laissées sur les planches de la terrasse en teck s’évaporent aussitôt que ses pieds quittent le sol. Ce soleil frappe tellement fort que même l’ombre de son corps parfait dégouline de sueur. Lorsqu’elle se faufile à ma hauteur et croise mon regard, je détecte dans ses yeux tout le respect et la reconnaissance de celle qui peine encore à se remettre d’une nuit au cours de laquelle elle a exploré des territoires inconnus que ses cours d’anatomie avaient passés sous silence. Coquine. Et toujours ces effluves boisés de plus en plus présents.<br />
<br />
Lorsque Felindra revient du bar, je m’extirpe difficilement du transat. La peau du dos, striée de marques rouges, fait un bruit de velcro quand elle se décolle du dossier en PVC blanc. Elle me tend un seau en inox Laurent Perrier, duquel elle sort un glaçon qu’elle promène le long de mes lèvres sèches pour m’humecter la bouche. Les souvenirs de la nuit précédente se précisent. Elle me présente ensuite un mojito servi dans un verre grand comme un lavabo, garni d’un petit parasol en papier et accompagne son geste de quelques charabias incompréhensibles, sans doute du Mandarin, prononcés avec un fort accent marseillais. « Mouyamé » que je me surprends à lui répondre. « Mouyamé, ma chérie. » Lorsque je goûte le breuvage pour me rafraîchir, je lui trouve un goût de pastis. Je repose les fesses sur la chaise longue, non sans avoir d’abord caressé les siennes, et m’allonge de nouveau, savourant le repos du guerrier en scrutant le ciel : pas un nuage, pas un centimètre carré d’ombre sur cette terre paradisiaque. Je me sens comme un calippo prisonnier de son plein gré d’un hammam à l'air libre. Je déguste. L’odeur de bois brûlé s’échappant du bar en bambou m’attaque les narines. J’en tombe à la renverse. Le téléphone sonne. "Allo ? Felindra ?" Personne. Le téléphone sonne toujours. Je bouscule le rocking chair, piétine la couverture qui reposait sur mes genoux flétris. Le parlophone. "Allo ? Felindra ? Qui ? Ah bonjour maman. Quoi ? Déjà ?" Et merde, ma dinde ! Et toujours cette odeur de brûlé...<br />
<br />
Je hais Noël. Noël pas mouyamé.ALWNTRhttp://www.blogger.com/profile/04044868808231295143noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-69644795964626998352010-12-24T01:22:00.001+01:002011-02-12T12:00:32.962+01:00Joyeux bordelD'ici deux mois, je râlerai sans doute comme le reste de mes concitoyens, mais pour l'instant, j'aime bien la neige. Pas seulement pour la beauté douceâtre des paysages immaculés, qui évoque des odeurs de chocolat chaud et de cougnou, et permet au premier fonctionnaire venu de <a href="http://le-monde-est-moche.blogspot.com/2010/12/il-neige.html">philosopher à moindres frais</a>. Non. En fait, j'aime surtout la neige pour cette façon tranquille, poétique et implacable qu'elle a de foutre le bordel partout.<br />
<br />
J'aime bien la neige, parce qu'elle n'épargne personne: un bordel <a href="http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-12-23/chaos-en-wallonie-et-a-bruxelles-810608.php">à ce point intégral</a>, il est tellement égalitaire qu'il en devient presque politique.<br />
<br />
Quand toutes les routes sont bloquées ou verglassées, le gros manager vient au boulot en train, comme la petite stagiaire, et dans le train, il se bat pour un coin de banquette, comme tout le monde. Et s'il décide de sortir quand même la X5, bizarrement, il laisse traverser les piétons, respecte la priorité de droite et roule aussi lentement que la vieille Twingo derrière lui.<br />
<br />
L'entreprise, elle, lutte à la fois contre une attaque terroriste et une grève générale: d'un côté, c'est plans d'urgence dans tous les sens pour assurer l'approvisionnement (quel qu'il soit) et faire tourner la boîte avec moitié moins de personnel, de l'autre, communications en tous genres pour convaincre les travailleurs que 30 cm de neige et 4 heures de bouchons, c'est pas une raison valable de pas venir au turbin.<br />
<br />
Et malgré tout: les camions sont bloqués, y'a plus rien à acheter, les gens préfèrent rester chez eux. Résultat, la <a href="http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/631849/les-intemperies-auront-un-impact-negatif-severe-sur-les-ventes-de-fin-d-annee.html">consommation baisse</a> en pleine période de Noël. <br />
<br />
J'aime bien la neige parce qu'elle réalise les cauchemars de ce monde de merde, sans fournir personne sur qui cogner à la police. <br />
<br />
Tout tourne au ralenti, les avions sont cloués au sol, les bagnoles restent au garage, sans parler des trains et des camions. Les gens bossent moins (ou moins de gens bossent), et achètent moins. Ils passent du temps chez eux, et en plus les paysages sont jolis.<br />
<br />
<br />
Finalement, la neige, c'est la nature qui fait de la<a href="http://www.desobeir.net/"> désobéissance civile</a>. C'est le monde qui se<a href="http://www.objecteursdecroissance.be/"> réenchante</a> tout seul.Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8277883594017373955.post-53290067172805697652010-12-23T23:15:00.003+01:002011-02-11T21:14:28.359+01:00Il neigeJ'ai pris congé ce matin. Quand je suis sorti de mon lit à une heure que seuls les étudiants trouvent matinale, j'ai vu qu'il avait neigé dehors. Je me suis fait deux tartines et une bonne tasse de thé, que je suis allé déguster en regardant le manteau blanc du cliché recouvrir mon paysage quotidien d'un je-ne-sais-quoi de poétique et vaguement jovial. <br />
<br />
Et là, en peignoir, sur mon balcon, à l'abri des<a href="http://www.blogger.com/goog_1170773372"> gens qui </a><a href="http://www.youtube.com/watch?v=QS70Tfe1P1k">bossent</a>, je me laisse porter par une rêverie un peu métaphysique. Tant mieux, j'ai rien d'autre à foutre.<br />
<br />
Je pense à ce qu'on dû ressentir les premiers hommes devant un paysage enneigé. Au silence respectueux qu'ils ont dû avoir devant le spectacle d'une Belgique sans immeubles et sans autoroutes éclairées la nuit recouverte de neige à perte de vue.<br />
<br />
On nous raconte souvent que nos ancêtre <i>homo sapiens</i>, sortes de créatures mi-singes mi-<i>nègres</i>, ont inventé le surnaturel à cause de la crainte que la nature hostile inspirait à leurs esprits pas encore entrés dans l'histoire.<br />
<br />
Le connard à lunettes qui a pondu une connerie pareille n'a sans doute jamais pris le temps de regarder la neige en respirant le froid qui l'accompagne.<br />
<br />
Je crois au contraire que le surnaturel est né dans un moment de silence, un de ces moments où l'homme est touché par la nature au-delà des mots. Comme un dialogue silencieux, à mi-chemin entre l'exaltation et le recueillement, une chanson muette qui le touche sans qu'il puisse dire comment. <br />
<br />
Je crois que l'homme s'est inventé des dieux parce que parfois, la nature lui fait prendre conscience de son humanité d'une manière que la poésie et la musique ne font qu'imiter<br />
<br />
J'aurais dû prendre la journée.Niacohttp://www.blogger.com/profile/12313794807222868509noreply@blogger.com0